Au Niger, l’accès à la présidence à Niamey a été bloqué le 26 juillet en matinée, par des membres de la garde présidentielle. La situation est actuellement confuse dans le pays.
1- Mohamed Bazoum aux arrêts
La garde présidentielle (GP) a arrêté mercredi le président Mohamed Bazoum et le ministre de l’intérieur. La présidence nigérienne indique que les mutins n’ont pas encore réussi à obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale.
Mais des nouvelles en provenance du pays du Ména laissent croire que les éléments de la garde présidentielle ne lâchent pas encore du lest.
2- Des chefs d’Etat ont échangé avec Bazoum
Des nouvelles données par le service de communication de la Présidence nigérienne, le chef de l’Etat, Mohamed Bazoum et sa famille vont bien. Mais il faut relever que M. Bazoum n’est pas libre de ses mouvements.
Toutefois, plusieurs chefs d’état ont réussi à joindre le président nigérien mercredi matin.
3- Le général Tchiani
La tentative de coup d’Etat en cours est conduite par le général Abdourahamane Tchiani, commandant de la garde présidentielle. Il s’agit de l’unité d’élite de l’armée, chargée de la protection du chef de l’Etat. Le général Tchiani dirige cette unité depuis 2011.
Le président Bazoum aurait voulu limoger le général Tchiani de son poste ces derniers jours. Mécontent, ce dernier a mobilisé ses fidèles hommes qui passent à l’action.
4-Division de l’armée nigérienne
Selon toute vraisemblance, l’armée nigérienne est divisée actuellement. Les pro Bazoum refusent de soutenir le putsch de la garde présidentielle. Ils auraient donné un ultimatum aux mutins pour qu’ils libèrent le chef de l’Etat.
On apprend qu’à l’heure actuelle, la garde présidentielles est nerveuse autour du complexe abritant le palais et la résidence du président. Dans le même temps, à plusieurs points stratégiques, des troupes supposées loyalistes seraient déployées.
5- Médiation et condamnation
Dès le déclenchement de la crise, l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou a pris sur lui de calmer la situation. Il a entamé des négociations avec les militaires. En effet, M. Issoufou connait très bien le général Tchiani. Il est celui qui a nommé cet officier à la tête de la garde présidentielle en 2010.
En dehors de l’initiative de l’ancien président Issoufou, des chefs d’Etat de la sous-région tentent également d’œuvrer pour un retour à la normale. Mais visiblement, les pourparlers ont échoué.
Déjà, la CEDEAO condamne la tentative de coup d’Etat en cours et exige la libération immédiate du Président Bazoum.
Egalement, Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union Africaine a condamné la tentative en cours et appelle les militaires à retourner dans leurs casernes.