La Coordination des Syndicats de l’Éducation du Togo (CSET) fera désormais la guerre sur deux fronts. En dehors de son combat engagé contre les mauvaises conditions de travail et de vie des enseignants, elle devrait également affûter ses armes contre les intimidations dont sont victimes les grévistes. C’est ce qu’elle a fait comprendre à la presse lundi à Lomé.
La CSET dit être victime des dérives aussi bien verbales que physiques. Selon le mouvement syndical, le ministre Ouro-Koura Agadazi, lors de son passage à Djarkpanga dans la préfecture de Mô, a rassemblé les parents et les enseignants qu’il a d’abord insultés, menacés avant de demander à la population de se soulever contre les enseignants qui observeront dorénavant la grève.
Tout comme pour respecter les recommandations du Ministre, poursuit, la coordination, le Chef du village de Zogbégan, Olouke dans la préfecture de Wawa a engagé des milices qui ont kidnappé des enseignants grévistes.
Au même moment, la CSET dénonce l’inspecteur Patoki Bron de l’IEPP de Sotouboua Nord ainsi que l’inspecteur Kplowoudokpo de l’IEPP de Mô qui ont procédé respectivement au licenciement des sieurs Koudjolma et Anawi, tous deux enseignants volontaires.
Et ce n’est pas tout à en croire Atsou Atcha, Coordonateur général de la CSET. L’inspecteur Essodina Atcholadji de l’Enseignement Technique de Kloto est allé arracher le mot d’ordre de grève qui se trouve au tableau d’affichage et le déchire.
Aussi, note-t-elle qu’en début de janvier 2017, dans la préfecture de Cinkassé, certains députés ont demandé le recensement des enseignants grévistes afin que ces derniers soient menacés et intimidés par les chefs d’établissement et le Préfet.
Malgré toutes ces intimidations et menaces, la Coordination se montre combattive et décidée à aller au bout de sa lutte. Ceci étant elle appelle tous les enseignants à respecter avec détermination la grève de quatre (04) jours du mardi 31 janvier au vendredi 03 février.
« Rien ne nous fera fléchir. Peu importe les intimidations et menaces, nous restons mobilisés pour obtenir nos meilleures conditions de vie et de travail », a indiqué Atsou Atcha.