Le Premier ministre Sélom Klassou a ouvert jeudi à Lomé la Conférence maritime 2017 qui se tient sur le thème : « Point sur la collaboration entre les acteurs de l’Action de l’Etat en Mer et opportunités de développement de l’économie maritime au Togo ». C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre André Johnson de l’environnement et Stanislas Baba, Ministre Conseiller pour la mer.
Depuis 2014, Sous l’impulsion du chef de l’Etat et du Gouvernement, notre pays est en train d’opérer des réformes en profondeur dans la gestion de son espace maritime afin de mieux le sécuriser et permettre l’essor de tout son potentiel en matière de transport maritime, de la pêche industrielle et artisanale, du tourisme maritime et balnéaire. L’ambition est d’atteindre le développement de l’économie bleue.
La présente conférence, organisée par l’Organisme National chargé de l’Action de l’Etat en Mer (ONAEM), se déroule en prélude à la prochaine réunion du Haut Conseil pour la Mer (HCM). Elle s’articule d’une part, sur les présentations des administrations ciblées ayant en charge les dossiers de l’heure et d’autre part, sur des thématiques qui ont besoin d’expertises particulières.
Encore des défis à relever pour le développement de l’économie bleue
La rencontre vise à améliorer la collaboration entre les administrations de l’Action de l’Etat en Mer (AEM) ; répertorier et faire porter par les administrations concernées les textes d’applications du nouveau code de la marine marchande, de la loi relative à la pêche et à l’aquaculture ; analyser le positionnement du Port Autonome de Lomé au niveau sous régional. Il sera également question, pendant deux jours, de partager le contenu du projet de document du cadre stratégique pour le développement d’une économie bleue durable au Togo avec les différents acteurs.
Si depuis la dernière réunion tenue en mai 2016 plusieurs efforts ont été faits, le Togo se doit encore de relever des défis en matière de ratification de conventions, la poursuite de l’internalisation des conventions maritime, la formation des cadres du secteur pour la lutte contre la criminalité maritime.
« Dans cette logique, nous devons innover dans le domaine de la surveillance maritime et côtière en faisant l’expérience de l’utilisation des nouvelles technologies telles que les satellites, les drones, les caméras optroniques de vision jour/nuit, le goniomètre…. Ce qui permettra l’amélioration de la surveillance de ses côtes et de ses espaces maritimes, de maîtriser au mieux les comportements criminels ou délictueux afin de prendre les mesures qui s’imposent », déclaré le ministre André Johnson représentant son collègue des infrastructures et des transports.
Conjuguer Vision et Action pour relever le défi de l’émergence du Togo
Le Chef du gouvernement togolais a invité les participants à apporter leurs expertises pour l’atteinte des objectifs assignés à cette conférence maritime 2017. Il a appelé à établir de solides fondements de l’action de l’Etat en mer. Sélom Klassou estime que dans un contexte mondial où l’activité maritime prend de l’ampleur croissante, la synergie dans les actions de tous les acteurs impliqués est indispensable.
« A cet effet, je vous exhorte à la diligence en maintenant cette cohésion indispensable à la coordination tant recherchée dans l’Action de l’Etat en Mer et en vous montrant plus disponibles dans la poursuite et la mutualisation des efforts en vue de trouver des solutions concertées et adaptées au développement d’une économie fondée sur les opportunités maritimes et portuaires dans notre pays », a déclaré Dr Klassou.
Le Premier Ministre affirme que par ce travail et en conjuguant vision et action, il est possible de relever le défi de l’émergence du Togo.
Soulignons que les réunions du Haut conseil pour la mer restent le cadre d’orientation dans l’architecture de la gouvernance maritime au Togo et c’est le lieu où les décisions et stratégiques en matière de politique maritime du Togo se prennent depuis un certain temps.