Au Togo, on dénombre 27 décès pour 1000 naissances. Un taux de mortalité néonatale qui reste « très élevé ». Un chiffre communiqué par la Société togolaise de pédiatrie (SOTOPED) en marge de son congrès biennal qui s’est déroulé du 18 au 20 avril 2023 à Lomé.
Pour Professeur Nadiadjoa Kokou Douti, le président de la Société togolaise des pédiatries, le taux de mortalité néonatale est encore très élevé. Il estime que perdre 27 enfants sur 1000 naissances est loin de l’idéal fixé par les Objectifs de développement durable (ODD). Selon les ODD, l’idéal est de parvenir d’ici à l’horizon 2030 à environ 12 décès pour 1000 naissances.
Le pédiatre indique que des programmes sont mis en place pour pouvoir accompagner les mères et le personnel médical à réagir très tôt quand l’enfant est en asphyxie, c’est-à-dire quand l’enfant naît et qu’il ne crie pas.
Prof Douti pense qu’il y a des défis à rapidement relever. Il cite notamment la proximité des centres de santé, le manque de sensibilisation et l’insuffisance de personnels qualifiés dans certaines localités.
Fléchir le taux de mortalité néonatale
Le congrès biennal de la SOTOPED qui s’est déroulé du 18 au 20 avril 2023 à Lomé a été placé sous le thème : « Mortalité néonatale où en sommes-nous ? ».
La rencontre a réuni près de 300 participants venus de plus de 10 pays d’Afrique et d’Europe.
Des communications ont porté sur « prématuré, asphyxie périnatale », « infections néonatales », « cardiopathies congénitales », « détresse respiratoire du nouveau-né », « Santé maternelle et infantile », entre autres.
Les participants ont suivi des cas pratiques de soins essentiels à administrés aux Nouveau-nés.
Lors des discussions, il a été question de définir de nouvelles méthodes de prise en charge des enfants et des conseils aux mères enceintes afin de fléchir le taux de mortalité infantile au Togo.
Selon les données des enquêtes MICS 2010 et 2017, la mortalité infanto-juvénile est passée de 123% à 71%, celle néonatale est restée à 27% au niveau national mais avec des réductions significatives dans certaines régions, comme centrale et savanes.