Ferdinand Ayité, le patron du journal L’Alternative et Isidore Kouwonou, son Rédacteur en chef ne se sont pas présenté mercredi au tribunal de première instance de Lomé. Mais les deux journalistes ont été condamnés à 36 mois de prison ferme. Un mandat d’arrêt international a également été lancé contre eux.
Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou étaient attendus pour comparaitre dans l’affaire les opposants aux ministre du commerce, Kodjo Adedze et de la justice, Pius Agbetomey.
L’affaire remonte à la fin de l’année 2021. Les deux ministres avaient porté plainte contre les journalistes Ferdinand Ayité (Directeur de publication de L’Alternative), Isidore Kouwonou (Rédacteur en chef de L’Alternative) et Joël Egah (Directeur de publication du journal Fraternité).
Les deux membres du gouvernement soutenaient avoir été diffamés dans « L’Autre Journal », une émission présentée sur la chaîne Youtube de L’Alternative. MM. Adedze et Agbetomey pointaient l’outrage à l’autorité et propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux.
Joël Egah étant décédé depuis le 6 mars 2021, Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou devaient comparaître ce 15 Mars 2023 devant le Tribunal de première instance de Lomé.
Ferdinand Ayité introuvable
Finalement, seul l’avocat Me Elom Kpadé était présent sur le lieu. Ferdinand Ayité est introuvable depuis le 5 Mars dernier sur le territoire togolais, après avoir reçu une convocation du Service centrale des recherches et investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie togolaise.
Au sujet de Isidore Kouwonou, l’on ne sait pas non plus où il se trouve depuis la résurgence du dossier, supposé terminé depuis la sortie de prison de Ferdinand Ayité et Joël Egah fin décembre 2021.
« Les deux prévenus se sont abstenus de comparaître, dans le but d’éviter le débat », a lancé le ministère public.
Au final, les juges ont décidé de condamner Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou à 36 mois de prison ferme avec une amande de 3 millions de FCFA. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre eux.
Une issue qui a poussé Me Elom Kpadé à se déconstituer dans le dossier par arrêté, en raison de l’absence des mis en cause.