Au Nigéria, c’est Bola Tinubu qui devrait succéder à Muhamadu Buhari à la tête du pays pour les quatre prochaines années. Les résultats officiels annoncés mercredi le donnent vainqueur de l’élection présidentielle avec 36% des voix devant les opposants Atiku Abubakar (29%) et Peter Obi (25%).
Bola Tinubu était le candidat du parti au pouvoir. Il est un vieux routier de la politique nigériane. Ancien gouverneur de Lagos pendant huit ans, le musulman yoruba, multimillionnaire du sud, avait souvent indiqué que c’était son heure de prendre les rênes du pays africain le plus peuplé et la première économie du continent.
Alors que le président élu qualifie son triomphe d’une victoire de la démocratie, les deux autres candidats qui se suivent dénoncent une mascarade électorale.
Ils ont demandé l’annulation des élections, alléguant des violations de la loi électorale et une possible collusion de la Commission électorale nationale indépendante (INEC) pour trafiquer le résultat en faveur de M. Tinubu.
Le Parti travailliste, dont le candidat à la présidentielle Peter Obi est arrivé troisième, a déclaré qu’il irait en justice pour annuler la victoire de M. Tinubu.
Au cœur du litige se trouve le système de vote électronique nouvellement introduit, connu sous le nom de Bvas, qui était censé rendre la manipulation des résultats plus difficile et les scrutins plus transparents.
L’incapacité généralisée du personnel électoral à télécharger les résultats des bureaux de vote sur le serveur d’Inec a contribué à alimenter les allégations de complot.
Bola Tinubu félicité par la CEDEAO
A 70 ans, Bola Tinubu est élu dans un pays de plus de 200 millions d’habitants où 70% de la population a moins de 30 ans. Et la santé de Bola Tinubu est souvent apparue fragile ces derniers temps.
Suite à la publication des résultats, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a félicité le président élu, Bola Tinubu.
Sur les contestations, l’organisation sous-régionale a demandé à toutes les parties de promouvoir la paix et d’user des moyens constitutionnels pour contester le scrutin.