Christian Trimua n’a pas aimé des ‘’grands titres’’ de la presse juste après la publication du rapport d’audit de la Cour des comptes sur les fonds Covid-19, 2020. Le ministre des droits de l’homme, chargé des relations avec les institutions de la République estime que des gens ont outrepassé la pensée de la cour des comptes. Pour lui, les auteurs seraient condamnés s’ils sont poursuivis pour diffamation et atteinte à la réputation.
Dr Christian Trimua estime que des gens font dire au rapport de la cour des comptes ce qu’il n’a pas dit. Il a donc invité les concitoyens à éviter cela sinon ils s’exposent à des risques.
« Le rapport en question n’a jamais parlé de fait de prévarication, de détournement ou de vol. Le danger, c’est d’outrepasser la pensée de la cour, pour faire des attributions d’infractions à des personnes. Je le dis parce que naturellement, en tant que ministre des droits de l’homme, je suis interpellé. Nous avons vu des grands titres de la presse qui, depuis que le rapport a été publié, ont mis quasiment des administrations et des autorités à l’index», a déploré Dr Trimua.
Pour le ministre, il faut faire extrêmement attention. « Aujourd’hui, si les gens qui ont flirté avec l’infraction sur la diffamation et l’atteinte à la réputation, sont manifestement condamnés », a-t-il ajouté.
Le ministre appelle les togolais à modérer leur passion et que les mots soient bien choisis devant ce rapport qu’il qualifie de ‘’chose extrêmement technique’’, car, « ce n’est pas une matière qui est à saisir par le premier venu ».
Les conséquences du rapport selon Christian Trimua
En ce qui concerne les qualités et les imperfections que présente le rapport de la cour des comptes, le porte-parole du gouvernement annonce que des leçons et des recommandations ont été retenues et vont impacter la réforme des textes.
« C’est important de le dire au parlement puisque c’est ensemble avec lui que nous améliorons ces textes, pour les adapter aux situations d’urgence et d’extrême urgence que nos textes n’avaient pas jusque-là. Toute notre législation était paralysée face à la situation que nous avions eue. Ces recommandations de la cour vont avoir un impact sur l’amélioration nécessaire de notre législation », a-t-il précisé.
Dans le même temps, le ministre a évoqué les questions de choix méthodologiques de la cour qui, selon lui, nécessitent de renforcer le dialogue interinstitutionnel.
« Dans cette situation qui fait polémique, si la méthode avec le contradictoire et le maintien du dialogue avec le ministère des finances et tous les acteurs avait été au rendez-vous, on aurait enlevé 99% des observations qui ont été faites dans ce rapport d’audit », a conclu Christian Trimua.