Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a organisé mardi à Lomé une session de renforcement de capacité à l’endroit des comités locaux de paix (CLP). Elle a porté sur les techniques d’écoute des communautés victimes de l’extrémisme violent et la lutte contre le phénomène. A l’occasion, les participants ont été outillés sur les fondamentaux pour une vie communautaire plus apaisée.
Une cinquantaine de membres des CLP de la région des Savanes ont bénéficié de cet atelier. Concrètement, il a été question de mettre à leur portée de nouveaux éléments de langage et de comportement plus rassembleurs susceptibles de prémunir le pays contre les dérives.
« Dans le cadre de ses activités, le HCRRUN a voulu inscrire en priorité cette année la rencontre avec les comités locaux de paix. Ce sont des structures qui œuvrent pour la paix dans leurs communautés. Elles sont une émanation de toutes les couches sociales», a expliqué la Présidente du HCRUN, Awa Nana- Daboya.
Le Médiateur de la République explique que l’année dernière, les mesures d’urgence sécuritaire ont empêché le HCRRUN d’aller vers certaines populations pour leur indemnisation. La session de Lomé va outiller ces comités locaux à préparer le terrain pour une mission d’indemnisation dans la région des savanes.
Essentiellement, le programme a été meublé par des exposés et communications sur des thématiques en lien avec le terrorisme. Les communicateurs ont mis l’accent sur la tolérance culturelle et religieuse.
Contribution du HCRRUN
Les exposés ont porté sur les techniques d’écoute dont l’objectif est de prévenir les conflits et d’aider les populations victimes à surmonter leurs traumatismes.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile, Gal Damehame Yark a félicité cette initiative du HCRRUN qui contribue à la lutte contre l’extrémisme violent.
« Votre décision d’associer le ministère de la sécurité et de la protection civile à la plateforme de réflexion et d’échange sur cette menace majeure qui est l’extrémisme violent honore notre département. Elle nous interpelle en même temps, en tant que citoyen, sur notre responsabilité individuelle et collective dans la lutte contre ce fléau. En initiant cet atelier, le HCRRUN tient à faire sa part dans cette lutte enclenchée contre ce phénomène par notre pays sous les auspices du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé (…) », a affirmé Gal Yark.
Notons que les activités ont été assurées par des experts du comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), et des médecins psychologues sont ceux qui ont outillé les acteurs.