« Le régime RPT/UNIR s’obstine à refuser la mise en œuvre des réformes politiques et l’organisation des élections locales, et privilégie le maintien et le renouvellement des délégations spéciales, en dépit de tous les rappels et sollicitations, ainsi que des nombreux engagements pris et réitérés par le gouvernement devant la nation togolaise et la communauté internationale ».
C’est ce qu’indique jeudi le parti de Jean-Pierre Fabre, Chef de file de l’opposition dénonçant ainsi le renouvellement des délégations spéciales et exige l’organisation rapide des élections locales.
Pour l’ANC, l’inexistence au Togo, depuis 1987, de collectivités territoriales librement administrées par des conseils élus au suffrage universel est une violation flagrante de l’article 141 de la Constitution.
Dans une déclaration signée par Patrick Lawson le 1er Vice-président du parti, le renouvellement des délégations spéciales viole plusieurs aspects de la loi sur la décentralisation, notamment les conditions de nomination des délégations spéciales, la durée de leur mandat, leur composition et leurs pouvoirs.
Le parti orange réclame donc les réformes politiques et l’organisation rapide des élections locales qui permettront aux populations de choisir librement les hommes et les femmes appelés à conduire la destinée des collectivités territoriales que sont les communes, les préfectures et les régions.
« Notre pays serait ainsi à l’abri de la gestion calamiteuse que les projets d’extension des aires de faune ont connue récemment dans les préfectures et communes des régions de la Savane et de la Kara et qui ont dégénéré en tueries perpétrées à Mango par des militaires », lit-on dans la déclaration qui fustige au passage la nomination récente de préfets militaires.
L’ANC appelle à l’élaboration d’un calendrier et d’un chronogramme consensuels, pour la préparation et l’organisation effective et rapide des élections locales.