La suspension des journaux Liberté et Tampa Express par la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) continue de faire couler encre et salive. Le Communiqué du Conseil national des patrons de presse (CONAPP) réagit à son tour. Tout en déplorant les manquements professionnels ayant conduit aux sanctions, l’organisation présidée par Arimiyao Tchagnao regrette qu’une issue favorable ne soit pas trouvée aux affaires dans un règlement à l’amiable.
Le 1er février dernier, la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) a prononcé une suspension de trois mois contre le quotidien Liberté. L’institution dirigée par Pitalounani Telou a indiqué se référer à l’arrêt N°001/2023 du 12 janvier 2023 de la Cour d’appel et donnant suite à la lettre à elle adressée par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Lomé.
Le même jour, la HAAC a, dans une autre décision, décidé d’une suspension de trois mois à l’encontre du Bimensuel Tampa Express.
Ces sanctions infligées à Liberté et Tampa Express ont poussé Zeus Aziadouvo à démissionner de son poste de membre de la HAAC. Les décisions de la HAAC ont également été contestées par le Patronat de la presse togolaise (PPT).
Le Conapp sur l’affaire Liberté et Tampa Express
Réagissant sur le sujet, le CONAPP relève, au vu des deux décisions de la HAAC, que « les journaux dont il est question ont manqué à leur obligation de recoupement de l’information dans les articles publiés respectivement dans les numéros 3713 du 06 octobre 2022 pour le quotidien Liberté, et 032 du 16 janvier 2023 du Bimensuel Tampa Express ».
« Le CONAPP, tout en déplorant les manquements professionnels ayant conduit à ces deux situations, exprime son regret qu’une issue heureuse ne soit pas trouvée à ces deux affaires à travers un à l’amiable », se désole Arimiyao Tchagnao, le président du CONAPP.
Dans sa note, l’organisation patronale de la presse appelle à la rigueur dans le traitement de l’information et exhorte les journalistes au respect des règles d’éthique et de déontologie, de même que les textes régissant la profession, pour une presse professionnelle et plus responsable.