Pour le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), « la Presse privée est en danger » au Togo. Cette organisation professionnelle s’insurge contre la nouvelle suspension des journaux Liberté et Tampa Express par la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC).
Le PPT indique avoir appris PPT) a appris avec stupéfaction, indignation et colère, une double décision de la HAAC portant suspension de trois (03) mois de parution du quotidien Liberté et de même pour le Bimensuel TAMPA Express.
Pour sanctionner le journal Liberté, la HAAC s’est référée à une lettre du Procureur Général près la Cour d’Appel de Lomé relative à la mise en œuvre d’une décision de justice citant un jugement dans l’affaire qui oppose le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé au quotidien Liberté.
Le PPT qualifie l’attitude de la HAAC d’une « curieuse précipitation ». Selon l’organisation, la procédure judiciaire est toujours en cours et la défense du journal a formé un pourvoi près la Cour Suprême.
« Une décision de la HAAC qui surprend plus d’un Juriste, d’autant plus qu’un pourvoi entraine un sursis d’exécution de l’arrêt de la Cour d’Appel », écrit le PPT.
Le journal Tampa Express a été sanctionné suite à une plainte pour diffamation et publication de fausses informations.
Le Patronat de la Presse Togolaise en désaccord
« Une double décision de la HAAC qui n’est rien d’autre que le reflet du musellement de la presse critique togolaise par des autorités, décidées à mettre les médias indépendants sous éteignoir », constate le PPT qui estime que la HAAC donne l’impression de compétir pour le « Grand Prix des prédateurs de la liberté de la presse ».
Isidore Akollor, président du PPT et les membres rejettent « les sanctions excessives de la HAAC » dont la mission est « de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse ».
Cette organisation de patrons de presse voit derrière certaines décisions de la HAAC des « pressions extérieures » et des « groupes de pression politique » ainsi que l’avait dénoncé Zeus Aziadouvo dans sa lettre de démission de la HAAC le 1er février dernier.