La Délégation de l’Union européenne annonce une nouvelle allocation additionnelle de 10 millions d’euros pour le Togo. Cette aide sera destinée à renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans le pays. Il s’agit d’une réponse à la flambée des prix des produits agroalimentaires à l’échelle mondiale.
Selon un communiqué de l’institution, l’accord de cette allocation s’inscrit dans le cadre d’une approche « Equipe Europe » de l’UE et ses États membres mobilisant des moyens politiques, stratégiques et financiers pour préserver la sécurité alimentaire dans le monde, notamment dans les pays partenaires.
« La Commission européenne a alloué 600 millions d’euros pour financer l’aide alimentaire humanitaire immédiate, la production alimentaire et la résilience des systèmes alimentaires dans les pays les plus vulnérables d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), dont 10 millions d’euros pour le Togo », a détaillé le document diffusé mercredi.
L’allocation additionnelle sera mise en œuvre en partenariat avec trois entité. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mobilisera 3,2 millions d’euros. Le Programme alimentaire mondial (PAM) décaissera 4,5 millions d’euros. Enfin l’Agence française de développement (AFD) enverra 2,3 millions d’euros-.
Elle servira à appuyer les différentes actions entreprises par le gouvernement togolais pour renforcer la production agricole en soutenant notamment les petits agriculteurs.
Une allocation additionnelle pour développer l’alimentation scolaire
D’après l’UE, l’agression russe en Ukraine a entraîné des perturbations dans les circuits d’approvisionnement des produits agricoles et des engrais. La sécurité alimentaire des populations, déjà fragilisées par la crise sanitaire du COVID-19, se trouve aggravée par l’impact de cette guerre.
Au Togo, les conséquences se font sentir par la hausse des prix des produits de première nécessité comme le riz, le maïs, le sucre, l’huile, les farines de blé, etc. En même temps, les intrants agricoles, notamment les engrais, ont connu une hausse des prix de 30% en moins d’une année, rendant difficile leurs accès, particulièrement aux petits producteurs agricoles.
Les 10 millions d’euros doivent être alors utilisés pour développer l’alimentation scolaire basée sur la production locale, renforcer l’accès aux engrais et semences certifiées à des petits producteurs de maïs, riz et maraîchers dans les régions de Savanes, Kara et l’Est de la région Maritime.
L’enveloppe devra également servir à renforcer les capacités d’organisation des femmes entrepreneures dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Sans oublier les services de contrôle de qualité et de certification des semences et des engrais au Togo.