L’Université de Lomé a accueilli vendredi un séminaire sur les Pratiques informationnelles des acteurs de l’Intelligence artificielle. Cette rencontre scientifique a été coorganisé par la Chaire Unesco Pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement de l’Université Bordeaux Montaigne et le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Organisations, la Communication et l’Education (CEROCE). La séance a permis aux participants de croiser les regards entre chercheurs de disciplines différentes, mais aussi entre chercheurs et professionnels de l’intelligence artificielle.
Les travaux ont été ouverts par le 1er Vice-président de l’Université de Lomé, Prof Komlan Batawila. C’était en présence de Prof Germaine Kouméalo Anaté, Directrice de CEROCE et de Professeur Alain Kiyindou, président de la chaire Unesco Pratique émergente en technologies et communication pour le développement de l’université Bordeaux Montaigne.
Le séminaire a permis aux participants, d’une part, d’explorer les pratiques informationnelles des acteurs de l’intelligence artificielle en Afrique et, d’autre part, de comprendre les stratégies de veille d’informations, mais aussi de dissémination mises en place sur le terrain.
La conférence inaugurale qui portait sur « Importance de l’information scientifique et technique » a été donnée par Prof Noble Akam de la Chaire Unesco Pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement, Université Bordeaux Montaigne.
Cette rencontre scientifique a été organisée pour conclure un projet sur « Pratiques Informationnelles des acteurs de l’intelligence artificielle » auquel le CEROCE a été associé.
Intelligence artificielle en Afrique
Selon la Directrice de CEROCE, en Afrique et particulièrement au Togo, de nombreux acteurs de l’intelligence artificielle pratiquent la veille informationnelle. Un processus de veille qui permet d’accéder à des informations pour prendre des décisions en conséquence.
« Dans la conjoncture mondiale actuelle, marquée par la compétitivité, mais aussi par la globalisation et la démocratisation de la connaissance, l’accès à l’information et plus particulièrement à une information actualisée, pertinente et complète est devenu un enjeu important pour tous les acteurs », a déclaré Prof Anaté.
Professeur Alain Kiyindou a expliqué que le séminaire offrait une opportunité pour explorer les pratiques informationnelles des acteurs de l’intelligence artificielle en Afrique. Il est également question de comprendre les stratégies de veille d’informations, mais aussi de dissémination mises en place sur le terrain.
« L’Intelligence Artificielle est partagée par les acteurs du numériques en Afrique. Il y a plusieurs inventions utiles dans le domaine de la santé, de l’éducation, notamment. Par contre, il reste les questions des données qui sont très peu exploitées. Les acteurs sont confrontés à des difficultés d’accès à des données de qualité… Avoir des données de qualité passe par un système de collecte de données fiables, un système de digitalisation performant à même de permettre à l’Afrique de traiter ces données, de les vérifier. Les différents Etats africains doivent s’engager dans cette direction avant de penser s’équiper en datacenters et en supercalculateurs », a déclaré Prof Kiyindou.
Plusieurs autres acteurs du monde scientifique sont intervenus dans le cadre de séminaire. Il s’agit notamment de Dr Abdoulaye Salifou du Bureau de Liaison de l’UNESCO auprès de l’Union Africaine et de la CEA ; Marc Mainguené de la Fondation Anthony Mainguené ; Jean François Malick Diouf de EBAD Sénégal ; Hamdi Kessentini, de l’Université de Sfax (Tunisie).