Il s’est tenu lundi à Lomé la 1ère session du Dialogue de partenariat entre le Togo et l’Union Européenne (UE). Un dialogue organisé conformément à l’article 3 du nouvel Accord de partenariat entre l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l’Union Européenne (OEACP-UE), paraphé à Bruxelles le 16 avril 2021. Il a permis aux deux partie d’évoquer plusieurs sujets dont le terrorisme, l’impact de la guerre en Ukraine, la décentralisation et les élections prochaines au Togo, la gouvernance économique.
Prof Robert Dussey, ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, et Joaquín Tasso Vilallonga, ambassadeur de l’Union Européenne au Togo ont coprésidé les discussions.
« Le Togo est toujours disposé à dialoguer avec ses partenaires pour le bien être de chacune de nos populations », a lancé le chef de la diplomatie togolaise.
Les sujets à l’ordre du jour portaient sur la lutte contre le terrorisme et la situation dans la région des savanes, l’impact de la guerre en Ukraine et les mesures de mitigation, le processus de décentralisation et les élections à venir, la gouvernance économique et la lutte contre la corruption, ainsi que le suivi de l’examen périodique universel du Togo.
D’abord au sujet de la lutte contre le terrorisme et la situation dans la région des Savanes, le Togo et l’Union Européenne s’engagent à renforcer et à amplifier leur coopération pour doter les forces de défense et de sécurité togolaise des capacités de riposte. Ce qui permettra de mener une lutte efficace contre les entités criminelles dont les actions ont fait plusieurs victimes dans cette partie du Togo.
L’UE se montre solidaire avec les victimes et s’est engagée à accompagner le Togo dans sa détermination à intensifier les efforts multidimensionnels pour éradiquer le terrorisme, lutter contre l’extrémisme violent, et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables et leur accès aux services de base.
Evoquant ensuite la guerre en Ukraine et les mesures de mitigation, on retient que la partie togolaise et son vis-à-vis ont réitéré leur attachement à la Charte des Nations Unies et aux principes de celle-ci. Sur le sujet, ils ont plaidé pour la recherche de solutions pacifiques et durables sur la base du droit international.
« Les deux parties ont également constaté les effets dévastateurs de ce conflit en Ukraine et ses conséquences au niveau mondial, notamment en termes de fourniture énergétique et sécurité alimentaire. La partie togolaise a salué les efforts de l’Union européenne pour mitiger ces effets, tant au niveau multilatéral comme bilatéral, et notamment la nouvelle allocation additionnelle de 10 millions d’euros au Togo pour renforcer la résilience de ses systèmes alimentaires », lit-on dans le communiqué ayant sanctionné les travaux du dialogue de partenariat.
Un dialogue de partenariat ouvert
Quant au processus de décentralisation et des élections à venir, il revient que l’Union européenne a salué les réformes visant à une décentralisation effective et efficace du Togo ouvrant ainsi la voie aux élections régionales prévues pour 2023. Le partenaire du Togo a invité le gouvernement à poursuivre ses efforts, notamment en termes de financement des communes et d’inclusion des acteurs politiques.
Occasion pour le gouvernement togolais pour sa part d’exprimer sa gratitude aux partenaires européens pour leur accompagnement technique multiforme tout au long du processus de décentralisation.
Sur le sujet de la gouvernance économique et la lutte contre la corruption, l’UE a salué les nombreuses mesures prises par le gouvernement togolais pour mitiger l’impact de la vie chère sur les populations les plus vulnérables. Elle a apprécié le lancement de l’exercice PEFA d’évaluation des finances publiques, et l’adoption par le Togo de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Toutefois, « elle a encouragé le gouvernement togolais à redoubler les efforts pour lutter contre l’impunité ». A cet effet donc, elle a réitéré sa disposition à considérer un appui spécifique au parquet.
Enfin, les progrès enregistrés par le Togo dans la mise en œuvre des recommandations faites lors de l’examen précédent en 2021 ont été salués. L’UE a invité le gouvernement à poursuivre ses efforts de consolidation de l’Etat de droit et de promotion des droits de l’homme.