Près de 100.000 étudiants ont effectué lundi la rentrée universitaire pour le compte de l’année académique 2022-2023. La nouvelle année va consolider les innovations techno-pédagogiques auxquelles l’Université de Lomé a fait recours pendant la crise sanitaire. Prof Dodzi Kokoroko annonce en ce sens des investissements dans les infrastructures pédagogiques et des réflexions profondes sur l’architecture et la qualité de l’offre pédagogique.
Lundi, dans son adresse à la communauté universitaire de Lomé, le président de l’Université de Lomé a témoigné aux étudiants, personnel administratif, technique et de service et enseignants-chercheurs, sa gratitude pour les efforts consentis durant l’année académique écoulée.
Prof Dodzi Komla Kokoroko a ensuite rappelé que dans le contexte de la Covid 19, l’Université de Lomé a expérimenté l’enseignement distanciel (e-learning) à travers la plateforme moodle. Cette innovation techno-pédagogique requiert d’une part, des équipements et un cadre adéquat, et, d’autre part, l’engagement du personnel enseignant à s’approprier les nouvelles pratiques pédagogiques, ainsi que la disponibilité des étudiants à apprendre à travers ces nouvelles pratiques.
Il ajoute que consciente de la nécessité d’améliorer la qualité interne et externe des activités académiques, l’Université de Lomé s’est engagée dans le renforcement infrastructurel et matériel en appui aux réformes de structuration du cadre de formation. Dans la même dynamique, l’Etat Togolais a consenti des efforts pour améliorer les conditions de vie et de travail du personnel enseignant.
Des enseignants ont failli à leurs missions
Pour Prof Kokoroko, vu les efforts consentis, il devrait y avoir une participation plus active de tout le personnel enseignant à l’animation des activités académiques et de recherche, la performance des pratiques pédagogiques et l’excellence des activités de recherche.
Il est cependant, dit-il, regrettable de constater que, certains enseignants sont plus actifs dans d’autres secteurs d’activités, manquant ainsi d’assumer avec assiduité, non seulement leurs charges statutaires, mais également les encadrements des travaux de thèses et de mémoires.
« Ces collègues brillent, en effet, par la faible appropriation des nouvelles techniques et pratiques pédagogiques pour accroitre le taux de réussite des étudiants et, surtout, favoriser l’acquisition de véritables compétences opérationnelles par les diplômés », a déploré Prof Kokoroko.
A cet effet, il assure que l’accompagnement pédagogique dans l’enseignement supérieur devrait désormais rimer avec la disponibilité de l’enseignant à appréhender la confrontation des défis complexes comme une opportunité de développement cognitif.
Attente pour la prochaine rentrée universitaire
Parallèlement, Prof Kokoroko assure que la belle cinquantenaire n’a d’ailleurs pas démérité devant les défis de la modernité et de la modernisation en convoquant son Plan stratégique de Développement.
« Dans cette optique, l’année universitaire 2022-2023 sera consacrée aussi bien à des investissements dans les infrastructures pédagogiques qu’à des réflexions profondes sur l’architecture et la qualité de l’offre pédagogique. La finalité est de continuer à offrir à la rentrée 2023-2024, des formations diversifiées, adéquates et professionnalisantes, répondant davantage aux besoins de la société », a promis le ministre.
Il exhorte les enseignants à participer activement à cette mutation. Car pense-t-il, il y va de l’avenir d’enseignant d’université, en mettant en harmonie les critères d’efficacité, d’intégrité, de dévouement, d’audace, de solidarité, d’humilité et d’agilité à tous les maillons de la chaine académique.
Au personnel administratif, technique et de service, il l’invite, devant les grands défis de la mission de l’Université de Lomé, au don de soi, au travail bien accompli dans un esprit collaboratif. Il convie enfin, chaque étudiant à être un acteur rigoureux de sa formation, un citoyen engagé, un protecteur de l’environnement et un défenseur des biens publics universitaires.