La jeunesse togolaise se désintéresse de la gouvernance et des affaires publiques et ne perçoit pas les organisations de la société civile comme des lieux à investir car trop fermées, opaques et surannées. En même temps, cette jeunesse n’a plus confiance aux partis politiques. C’est selon les Universités Sociales du Togo (UST). A la suite de ce constat, les UST ont lancé en 2019, le Programme Jeunesse Triennal (TPJ). Après 3 ans de mise en œuvre, le Programme va être reconduit.
Le TPJ a pour objet de rendre les jeunes plus sensibles à la participation locale, leur apporter une meilleure connaissance de la gouvernance locale et leur expliquer en quoi ils peuvent utiliser ces connaissances pour améliorer la gouvernance de leurs communautés.
Il a été initié dans le but d’instaurer une culture de la participation citoyenne au niveau local auprès des jeunes. Il a été lancé en 2019 avec l’appui de Brot fur die Welt et le Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre solidaire.
Les jeunes et la gouvernance locale
Face à la presse lundi, les responsables du projet ont indiqué que le PJT a suscité ces dernières années de nouvelles formes d’engagement et d’applications des jeunes vers la citoyenneté et le développement communautaire.
Dans les détails on informe que 06 numéros de la revue de la jeunesse citoyenne ont été publiés, 55 épisodes NUNYA réalisés, 263 jeunes formés et accompagnés dans les 5 localités cibles du PJT, plus 20 communes visitées 02 députés ont pris connaissance de l’outil NAMANYA, 04 camps jeunesse réalisés, et 08 formations thématiques ont réalisées au cours des deux premières années.
Le bilan c’est aussi la réalisation de forum citoyen de la jeunesse, la constitution de 13 groupes de jeunes à Lomé, Tsévié, Vogan, Togoville et Aného, la tenue de plus 80 cafés citoyens l’abonnement de 1630 acteurs à l’application NAMANYA, plus 7691, l’enregistrement de plus de 15 000 vues en moyenne sur l’ensemble des épisodes NUNYA sur les diverses plateformes en ligne, avec plus de 300 étudiants sensibilisés.
« C’est un parcours positif, très intéressant et enrichissant pour les cibles du programme ; la suite sera de nationaliser le Programme » a déclaré Simplice Gaou, chargé du Projet Citoyenneté digitale aux UST.
On note que NUNYA (connaissance en français) met à la disposition des jeunes, par le biais du digital, des informations pouvant aboutir à un changement de mentalité et à un engagement social et citoyen.
L’application NAMANYA sert de cadre d’informations et d’échanges sur les décisions parlementaires et ministérielles ainsi que la vie administrative et civique, des informations sur la vie dans la cité. La revue de la jeunesse citoyenne quant à elle fournit les informations en lien avec l’actualité aux jeunes et met en lumière les figures inspirantes.