La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo a réuni jeudi à Lomé des ministres Christian Trimua, Pius Agbetomey, Damehame Yark et Payadowa Boukpessi et des députés nationaux au sujet de la lutte contre la torture. L’institution a exposé à ces personnalités les résultats issus des rencontres d’échanges tenues avec les organisations de défense des droits de l’homme et les services techniques des ministères en lien avec le passage du Togo à la 67è session du Comité contre la torture (CAT).
Dans le but d’accompagner l’Etat togolais dans la mise en œuvre des recommandations formulées le 07 août 2019 par le CAT et par la CNDH, il a été organisé en 2 phases, des rencontres d’échanges d’une part avec les organisations de défense des droits de l’homme, et d’autre part les services techniques des ministères et institutions.
Ces rencontres font suite à la présentation du 3è rapport sur la mise en œuvre de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à la 67è session du CAT par le Togo le 26 juillet 2019.
Selon la CNDH, la mise en œuvre des recommandations du CAT dépend des ministres. D’où l’importance de rencontrer les acteurs concernés.
« La CNDH, dans le cadre du dialogue permanent et de concertation avec le gouvernement et autres acteurs sur des questions des droits humains, se propose à l’issue des deux premières rencontres, d’organiser un atelier d’échange avec les ministres dont la mise en œuvre des recommandations du CAT est tributaire, élargie aux membres de la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée nationale », a justifié Yaovi Sronvie.
Le président par intérim de la CNDH ajoute que la rencontre se veut une contribution à l’amélioration de la note du Togo lors de son prochain passage devant le CAT en 2023.
La CNDH et les recommandations
Les échanges avec les ministres et les députés se sont déroulés à huis clos. Mais à l’ouverture des discussions, M. Sronvie a souligné qu’au lendemain de la 67è session, le Mécanisme national de prévention de la torture arrimé à la CNDH est devenu opérationnel permettant des visites régulières et inopinées des lieux de privation de liberté.
« Au cours de ses nombreuses visites qui s’élèvent à 224, le Mécanisme a relevé plusieurs dysfonctionnements et formulé des recommandations allant dans le sens de la prévention de la torture et de l’amélioration des conditions de détention », a détaillé l’ancien président de la Cour d’appel de Lomé.
Pour sa part, Christian Trimua a salué les progrès réalisés par le Togo pour la mise en œuvre des recommandations du CAT.
« Beaucoup d’efforts sont faits par le Togo. Le plus notable reste l’identification d’un terrain où il sera construite bientôt une nouvelle prison en lieu et place de la prison civile de Lomé », a rassuré le ministre en charge des droits de l’homme.