Le réseau Amis de la Terre Afrique a lancé mercredi à Lomé les travaux de la journée internationale de lutte contre les plantations d’arbres en monoculture. L’événement est prévu pour 2 jours et enregistre la participation des communautés du Nigéria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Les organisateurs flinguent la monoculture qu’ils considèrent comme un système d’exploitation néocolonialiste.
Selon les Amis de la Terre, en Afrique, les plantations de monoculture sont localisées un peu partout dans presque tous les pays et ont un impact négatif considérable sur les communautés locales et les populations autochtones.
Que ce soit au Togo, en Côte d’Ivoire ou au Ghana ou encore au Nigéria, l’expérience a montré qu’à cause de la monoculture, les forêts sont détruites et les terres des communautés sont accaparées. Ce qui entraîne des communautés et des conflits.
De même, on déplore l’utilisation intensive des pesticides chimiques engendrant une pollution de l’eau et des sols qui affecte la biodiversité, l’agriculture et la santé des communautés.
Pour Kwami Kpondzo, c’est un système d’exploitation néocolonialiste qui viole continuellement les droits des peuples et détruit les moyens de subsistance des communautés.
« Le droit à l’alimentation, le droit de vivre dans un environnement sain, le droit d’accéder à l’eau potable, le droit à un logement décent sont tous violés par les activités de plantations de monoculture promues par les entreprises et leurs financiers », a dénoncé le coordonnateur de chargé des campagnes à l’ONG Les Amis de la Terre.
A la place des monocultures
En Côte d’ivoire, la monoculture est beaucoup promue par les multinationales qui arrivent en terre conquise.
« La Côte d’ivoire est occupée partout par les multinationales. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les communautés sont en manque de terres. Même les bas-fonds qui étaient destinés à faire la culture de riz sont de nos jours occupés par des sociétés d’exploitation de palme à huile. Ce sont des situations dommageables avec la criminalisation des défenseurs des communautés », a révélé M. Daleba qui ajoute « Dans le cas d’une région du centre-est, nous avons enregistré plus de 4 morts dans la défense des terres des communautés face aux multinationales».
Au cours de la conférence de presse, des appels et des messages ont été envoyés à la communauté internationale qui doit œuvrer pour mettre fin à la monoculture en Afrique.
« Nous souhaitons la promotion des plantations à grande échelle, c’est-à-dire étendre les plantations d’arbres en monoculture pour absorber les émissions de carbone », ont proposé Les Amis de la Terre.