Lomé a accueilli mardi la 3e réunion du Groupe de Soutien à la Transition au Mali (GST-Mali). A l’occasion, la délégation malienne a clarifié les positions de principe du Mali, notamment la détermination des autorités de la Transition à inscrire l’action publique dans le strict respect des principes clés. Le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop a fait part de sa satisfaction à l’issue de la rencontre.
« C’est un sentiment de satisfaction qui nous anime à la fin de cette réunion. Nous avons eu l’occasion de discuter de l’ensemble de ses questions, nous avons aussi exprimé nos besoins, nos attentes dans l’ensemble de ses différents secteurs. Nous partons d’ici assez satisfait de cette opportunité. Le Mali est conscient qu’il ne s’en sortira pas seul… Nous avons écouté, nous avons entendu, nous avons pris note de tout ce qui a été dit autour de cette table en termes de contribution, en termes de réflexion, en termes de partage d’expériences », a indiqué Abdoulaye Diop au sortir de la rencontre.
Le chef de la délégation malienne à la réunion du GST-Mali a saisi l’occasion pour faire part des « avancées notables » réalisées dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Abdoulaye Diop a salué la « normalisation progressive » des relations entre son gouvernement et les institutions internationales.
« Le gouvernement du Mali demande la levée de ces mesures afin de favoriser une pleine coopération avec tous les partenaires », a-t-il lancé.
Pendant que certains partenaires du Mali pèsent pour l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles, la priorité des priorités du gouvernement de la transition reste la sécurité de l’ensemble du pays.
Les positions de principe du Mali
Il faut signaler que la réunion de Lomé a surtout permis aux représentants du Gouvernement de clarifier les positions de principe du Mali, notamment la détermination des autorités de la Transition à inscrire l’action publique dans le strict respect des principes clés. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali ; du respect des choix stratégiques opérés par le Mali ; et de la défense des intérêts vitaux du peuple malien.
« La participation des représentants de haut niveau du Gouvernement a permis également de porter de manière concrète, les messages et attentes du Mali pour le processus de Transition, notamment l’engagement pour un retour à un ordre constitutionnel sécurisé et apaisé », a indiqué mercredi le gouvernement malien .
Notons qu’à l’issue des travaux de Lomé, le Groupe de Suivi et de Soutien à la Transition au Mali a félicité le Mali pour les progrès réalisés par la Transition ; condamné fermement les attaques terroristes et lancé un appel à une synergie d’actions contre les groupes armés terroristes. Les participants ont lancé un appel à la mobilisation des partenaires techniques et financiers pour un appui à la mise en œuvre du Plan d’Actions du Gouvernement du Mali.
Les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger sont également salué.
La requête du gouvernement malien relative à la levée des mesures de suspension du Mali des instances de l’Union Africaine, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Organisation Internationale de la Francophonie a été notée.
A Lomé les participants ont dégagé une date pour la tenue effective de l’élection présidentielle au Mali. Le scrutin pourrait donc se tenir, dans les normes, en mars 2024.
Le GST-Mali a décidé de tenir sa prochaine réunion à Bamako au cours du 1er trimestre 2023.
A la chute d’Ibrahim Boubakar Keita en août 2020, la Cédéao, l’Union Africaine, l’ONU et les pays de la région ont initié le Groupe de suivi de la transition qui exerce une sorte de surveillance. Le but étant de garantir la transition au Mali vers des élections démocratiques.