La 3e réunion du Groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) a démarré mardi à Lomé. Les travaux ont été ouverts par le ministre togolais des affaires étrangères, Prof Robert Dussey. On note la participation d’une importante délégation ministérielle du Mali, conduite par son chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop. Les travaux devraient contribuer à amener le pays sur la voie de l’apaisement et de la stabilité politique.
Lomé a déjà accueilli la 2e réunion du Groupe de suivi de la transition au Mali (GST-Mali) en mars 2021. En effet, suite à la chute d’Ibrahim Boubakar Keita en août 2020, la Cédéao, l’Union Africaine, l’ONU et les pays de la région ont initié le Groupe de suivi de la transition qui exerce une sorte de surveillance. Le but étant de garantir la transition au Mali vers des élections démocratiques.
La 3e réunion qui se tient à Lomé a pour objectif de faire le suivi-évaluation de l’évolution du processus de transition en cours au Mali. Il s’agira notamment de constater les avancés réalisées dans des réformes politiques et institutionnelles, l’état de la préparation des élections générales, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la situation économique ainsi que les défis liés aux questions humanitaires, de défense et de sécurité.
La tenue à Lomé de la 3e réunion est l’illustration de l’engagement du Togo pour l’instauration de la paix et de la stabilité au Mali, selon le ministre togolais des affaires étrangères.
« Nous faisons de la transition en cours au Mali, une de nos priorités. Si un de nos pays est en difficulté politique ou économique, les autres pays frères devraient en faire une préoccupation qui mérite du soutien dont la manifestation devra aboutir de façon pacifique à des alternatives adéquates pour en venir à bout. Et c’est ce que le Togo à travers le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé s’est engagé à faire », a déclaré Robert Dussey à l’ouverture des travaux.
Le chef de la diplomatie togolaise a appelé la communication internationale à apporter un soutien constructif pour amener la partie malienne à résoudre les difficultés par le dialogue.
« Pour cela, nous exhortons donc les autorités maliennes et les autres acteurs à poursuivre le dialogue en vue de parvenir à une transition constructive et vertueuse », a-t-il lancé.
Le GST-Mali doit trouver des réponses
De son côté, le ministre malien des Affaires étrangères a déclaré à l’assistance que son pays reste ouvert à tous les partenaires qui souhaitent l’accompagner à relever les multiples défis auxquels il fait face. Mais pour Abdoulaye Diop, tout accompagnement au Mali doit être fait dans « le respect strict de sa souveraineté et des aspirations légitimes du peuple malien ».
Parlant justement d’accompagnement, le chef de la diplomatie malienne a salué le travail accompli par la Minusma, « malgré les conditions difficiles dans lesquelles son personnel évolue ». Il s’est également félicité des récents « échanges francs et constructifs que le gouvernement a eu avec la Mission ».
Mais aux autres partenaires, Abdoulaye Diop a tenu à passer un message important en lien avec la souveraineté de son pays.
« Le Mali a décidé de prendre en main son destin et de compter d’abord sur lui-même. Le Mali nouveau n’acceptera pas qu’on puisse lui imposer un agenda ou un diktat. Notre gouvernement est prêt à dire non à tout partenariat qui n’est pas en cohésion avec sa propre vison », a-t-il martelé.
Abdoulaye Diop a salué les efforts du Togo dans le cadre de la transition en cours au Mali et a souhaité que la rencontre offre des réponses permettant d’amener le pays sur la voie de l’apaisement et de la stabilité politique.