Le Réseau ouest africain des défenseurs des droits humains (ROADDH-WAHRDN) tient depuis vendredi à Lomé une rencontre destinée au renforcement des capacités des défenseurs des droits humains en matière de responsabilité sociétale des entreprises et droits humains. La rencontre de 3 jours rassemble des acteurs venus des pays de l’Afrique de l’Ouest en plus du Tchad.
Le constat fait est que les défenseurs des droits humains sont vulnérables devant la question de responsabilité sociale de l’entreprise. La faute à la dichotomie entre le développement d’un pays et la nécessité de respect des devoirs sociétaux des entreprises minières.
« Dans cette situation où les populations des zones minières voient leurs sources d’approvisionnement en eau entièrement polluées et on leur spolie leurs terres cultivables et habitables, il faut que les défenseurs des droits humains se lèvent pour attirer l’attention des uns et des autres et relayer ce que pense les populations », a indiqué Mélanie Sonhaye Kombate, la Directrice des Programmes et plaidoyer du ROADDH.
Et ces défenseurs qui exposent les impacts négatifs des activités des entreprises luttent également contre la corruption et pour la transparence. Et ils ne sont souvent pas vus d’un bon œil.
« Les défenseurs des droits humains travaillent pour exposer les effets néfastes de ces exploitation. Ils travaillent également pour amener les entreprises à comprendre ces effets néfastes. Ils ont l’obligation d’exposer ces effets mais aussi de pouvoir porter ces effets néfastes au niveau des autorités et des mécanismes des droits de l’homme… La plupart courent un danger. D’où la nécessité de renforcer leurs capacités », a ajouté Clément Vouley, représentant de la SIDH.
Il sera aussi question durant ce séminaire de faire le point de tous les instruments régionaux en matière de responsabilité des entreprises et inviter les gouvernants à concilier l’aspect économique avec l’aspect sociétal.
L’initiative est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) conformément à son mandat de promotion de la responsabilité sociale et de la prise en charge environnementale par les entreprises. Contribuer au développement des capacités des acteurs des droits de l’homme.