Ça a déménagé de toute urgence ce mardi matin dans le marché d’Agoè-Assiyéyé dans la commune d’Agoè-Nyivé 1. Des commerçants qui se sont installés le long du marché ont vu leurs marchandises dégagées par les agents de la mairie, en présence des forces de l’ordre et de sécurité. La municipalité de Kovi Akoete Adanbounou démarre ainsi un projet communal d’implantation de kiosques.
Annoncé, depuis un bon moment, le projet d’implantation de kiosques autour du marché d’Agoè Assiyéyé a commencé mardi. Dans la matérialisation, le projet consiste à installer des conteneurs autour du marché.
L’idée selon le maire Adanbounou est non seulement de redorer l’image du marché mais aussi de garantir une forme de sécurité aux pensionnaires des lieux en libérant la voie publique.
Dans la foulée, un communiqué a été publié demandant aux occupants du site de se dégager pour le démarrage effectif des travaux.
Ne faisant pas l’unanimité, le projet a débuté ce jour sous fond de contestation et de tensions. Des marchandises des bonnes dames ont été saisies voire renversées par les agents de la mairie pour refus d’obtempérer.
La tension a été vive. Des femmes époumonées ont crié à l’injustice et ont demandé au Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé d’intervenir.
Ce qui divise la mairie et les commerçants
Les échauffourées entre les agents de la mairie ont commencé depuis le premier jour où l’annonce du projet a été faite.
Convoquées à maintes reprises par la municipalité d’Agoè-nyivé 1, les femmes ont toujours désapprouvé l’initiative qui, selon elles, est suicidaire.
Elles estiment que l’installation des conteneurs autour du marché augmenterait le taux de la mévente. Car les clients privilégieront les propriétaires des kiosques au détriment de ceux qui se trouvent à l’intérieur du marché.
« La mairie veut tuer notre marché. Elle veut encercler le marché avec des conteneurs servant de boutiques. Alors que c’est un marché déjà clôturé. Nous disons non à ce projet. Si on les laisse faire, le marché ne va plus s’animer. Car les acheteurs viendront se limiter seulement à la devanture et faire leurs achats chez ceux qui vendront dans les conteneurs », scandaient-elles.
Les commerçants et commerçantes accusent à cet effet M. Adanbounou et ses collègues d’Agoè-Nyiévé 1 de vouloir se sucrer sur le dos de la population en une période de vie chère.