Victoire Tomegah-Dogbe a échangé jeudi à la primature avec le parti de la mouvance présidentielle et des entités de l’opposition sur le sujet du terrorisme. La cheffe du gouvernement a discuté avec ses hôtes des attaques terroristes meurtrières que connait le Togo depuis un temps et des mesures prises. La mobilisation a été forte autour du Premier ministre. A l’issue, les participants s’accordent sur le principe d’une alliance nationale contre le terrorisme.
La réunion d’information des chefs de partis politiques a été initiée dans le but d’informer les acteurs sur la situation sécuritaire actuelle, ainsi que les mesures prises au sommet de l’Etat pour y faire face.
La rencontre a connu une forte participation. Que ce soient les partis parlementaires ou les partis extraparlementaires ou encore les regroupements de partis politiques et d’organisations de la société civile, tous ont répondu présents à cet appel.
On pouvait remarquer la présence notamment d’une délégation de Union pour la République (UNIR), de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), de la Convergence patriotique panafricaine (CPP), du Nouvel engagement togolais (NET), de la Nouvelle vision (NOVI), du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), du Mouvement des républicains centristes (MRC), du Parti démocratique panafricain (PDP), de l’Union des forces de changement (UFC), du Bloc Alternatif pour Togolais pour une Innovation Républicaine (BATIR)…
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre, le Comité d’action pour le renouveau (CAR), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), répondaient aussi à l’appel du gouvernement.
Les discussions ont permis d’exposer l’historique du terrorisme et la cartographie sous régionale, l’état de la question par rapport au Togo, les dispositions et mesures sécuritaires, administratives, économiques prises par le Togo. Notamment la mise en œuvre de l’état d’urgence sécuritaire et le plan d’urgence pour la résilience de la région des savanes.
Une pléiade de propositions
La rencontre a également permis de recueillir les contributions des acteurs politiques dans le but d’améliorer les actions déjà mises en œuvre afin de faire face à ces menaces terroristes.
Selon les acteurs, la lutte contre le terrorisme est une affaire apolitique et reste un combat de tous les Togolais sans distinction. Ils souhaitent que chaque acteur politique se démarque de sa carapace de parti pour soutenir les mesures préventives prises par le gouvernement.
« La question du terrorisme est une question qui concerne tous les togolais. Ce n’est pas une question partisane et engage chaque citoyen et l’avenir de notre nation », a réitéré Prof Komi Wolou, secrétaire national du Pacte socialiste pour le Renouveau (PSR)
Même son de cloche chez Abass Kaboua, président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), qui assure que les acteurs politiques restent les premiers acteurs avec lesquels le gouvernement doit travailler. Si le gouvernement, dit-il, ne le fait pas, il empêche alors les partis politiques d’exercer le droit constitutionnel.
De même, ils proposent au gouvernement d’intensifier des efforts pour réduire le taux de pauvreté et de misère dans la partie septentrionale du Togo en proie actuellement aux attaques terroristes.
Le responsable de NOVI propose un fond communautaire pour les associations publiques, les partis politiques et la presse. De même qu’un numéro vert.
BATIR suggère de continuer la sensibilisation des populations pour une réelle collaboration avec les Forces de défense et de sécurité.
Même proposition du côté de Gerry Taama (Président du NET) qui souhaite en plus un accompagnement aux jeunes.
Un intérêt pour la question du terrorisme
De son côté, le gouvernement s’est félicité d’une initiative réussie et s’inscrit dans la dynamique de la pérenniser.
« Le gouvernement a salué l’ensemble des partis politiques pour leur intérêt manifeste, ainsi que les échanges fructueux eus lors de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des consultations régulières qui sont menées avec l’ensemble de la population », indique un communiqué du gouvernement.
Par ailleurs, selon les indiscrétions, l’échange avec la cheffe du gouvernement et les partis politiques balise la voie au lancement bientôt d’une Alliance nationale contre le terrorisme (ANT).