Au Togo, notamment dans le grand Lomé, les fast-food poussent ces dernières années comme des champignons. La multiplicité de ces restaurants où le client est servi très rapidement intéresse la Direction de la recherche et de l’innovation de l’Université de Lomé. Vendredi, elle a organisé une conférence-débat sur un thème afférent à cette réalité.
La conférence-débat a pour thème « Prolifération des ‘’Fast Food’’ dans la ville de Lomé : quelle stratégie pour une bonne sécurité alimentaire ? ».
Elle a été animée par Prof Yaovi Ameyapoh et modérée par Koffi Aholou. Pour le conférencier, les fast food sont un mal nécessaire. Ils aident à restaurer dans un laps de temps mais ont des conséquences néfastes sur la santé des consommateurs.
« La façon de s’alimenter dans les fast-food crée des problèmes d’ordre métabolique entre autres le diabète et l’hypertension artérielle », a-t-il relevé.
Prof Ameyapoh renseigne que dans les fast-food, les mets contiennent beaucoup de matière grasse et de féculents. Les fruits et les légumes sont limités et généralement les plats sont accompagnés de boissons.
Il y note aussi un manquement aux règles d’hygiène qui débouche sur les toxi-infections alimentaires communes. En dehors des microbes, il y a des résidus de pesticides qui persistent et se retrouvent dans les aliments.
Interdire les fast-food ?
« La première solution ici serait d’interdire les fast-food, mais ceci est impossible. Cela nous aide au niveau de la proximité de service, car là-bas nous mangeons rapidement et nous retournons au travail. Cependant l’Etat doit réglementer l’instauration des fast-food », a conclu Prof Ameyapoh.
Pour sa part, Joseph Tsigbe déclare que l’université de Lomé a fait sa part, il revient aux défenseurs des droits des consommateurs, voire le gouvernement de prendre leur responsabilité face à un problème qui nuit à la santé des togolais.
« Les associations des consommateurs, les acteurs intervenants de l’alimentation, même le ministre de l’agriculture sont interpellés sur un sujet pareil. Il va s’agir pour eux de converger leur énergie pour affronter le problème en vue de le régler, car après tout c’est la santé de la population qui est en jeu », a proposé le directeur de l’innovation et de la recherche de l’université de Lomé.
Par ailleurs, M. Tsigbe explique que cette conférence-débat, la 4è du genre dans l’année, est l’un des programmes de la direction de l’innovation qui consiste à se prononcer sur les sujets d’actualité en permettant à l’université de jouer son rôle d’éveilleur de conscience.
La prochaine conférence, la dernière de l’année universitaire, a lieu le 02 août prochain. Elle va porter sur la lutte des africains pour le retour des objets culturels spoliés à l’Afrique pendant la période coloniale.