L’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako connaît de nouveaux développements. L’ONU affirme que ces agents « ne sont pas des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Minusma ». Alors que mardi, le gouvernement ivoirien a indiqué qu’ils l’étaient, disposant d’un ordre de mission et n’étaient pas en possession d’armes de guerre.
« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre… La Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l’État de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers », indique un communiqué de la présidence ivoirienne publié à l’issue d’un Conseil national de sécurité (CNS) extraordinaire.
Le Mali soupçonne les militaires ivoiriens arrêtés de vouloir déstabiliser la transition en cours. Ils avaient été arrêtés à leur arrivée à Bamako, à leur descente de deux appareils de la compagnie privée SAS (Sahel Aviation Service), sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keïta.
Le pouvoir d’Abidjan a demandé mardi aux autorités maliennes de libérer « sans délai » ses 49 militaires interpellés « injustement ».
Le gouvernement ivoirien soutient qu’il s’agit de militaires envoyés dans un cadre légal. Abidjan précise que la présence de ces soldats dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma) est « bien connue des autorités maliennes ».
Des militaires ivoiriens non reconnus par l’ONU
Pour Bamako, ces 49 militaires sont des « mercenaires » pour avoir débarquer sans autorisation sur le territoire malien. Ils auraient par ailleurs fourni 4 versions différentes pour justifier leur présence au Mali.
Mercredi, l’ONU prend le contre-pied de la position des autorités ivoiriennes. L’Organisation supranationale dément l’appartenance de ces soldats ivoiriens arrêtés aux éléments nationaux de soutien à la MINUSMA.
« Les 49 soldats ivoiriens arrêtés dimanche à Bamako ne sont pas des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Minusma, a affirmé l’ONU, contrairement aux informations du gouvernement ivoirien », a publié mercredi Rfi.
Selon ce média, il était impossible de fait pour l’ONU de déterminer dans quel cadre ces soldats ont été dépêchés à Bamako ni leur lien contractuel avec la société censée les embaucher, Sahel Aviation Service. Les armes de ce contingent n’auraient donc jamais été autorisées par les Nations Unies.