Prof Robert Dussey a effectué jeudi une visite de travail à Bamako au Mali. Ce déplacement du ministre togolais des affaires étrangères intervient quelques jours après la levée des sanctions économiques et financières contre ce pays par la CEDEAO. Ainsi, il est apparu nécessaire de réactiver le Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali). Objectif : remobiliser les acteurs régionaux et internationaux, autour de la transition. Une prochaine réunion est donc prévue à Lomé début septembre 2022.
Lors de son séjour, le chef de la diplomatie togolaise a été reçu par le président de la transition malienne, Col Assimi Goïta. Au cours de la rencontre, Prof Dussey a réitéré les félicitations du président togolais, Faure Gnassingbé à l’homme fort du Mali. En effet, Col Goïta a fait preuve d’ouverture d’esprit et de volonté pour sortir le pays de l’impasse ; ce qui a facilité les discussions avec la CEDEAO et l’obtention d’un compromis satisfaisant.
« II a notamment souligné que les récents efforts constructifs déployés par le Gouvernement malien à travers, entre autres, la promulgation de la Loi électorale, y compris la création de l’Agence indépendante de gestion des élections (AIGE) et l’adoption consensuelle et inclusive du chronogramme détaillé du processus de Transition ont contribué de façon significative à l’émergence de la dynamique positive qui a conduit à la levée des sanctions », lit-on dans le communiqué ayant sanctionné la visite.
Pour sa part, Assimi Goïta n’a pas manqué de salué la solidarité active du Togo. Le président de la transition malienne a remercié le chef de l’Etat togolais pour son soutien à l’effort de dialogue du gouvernement malien avec la CEDEAO et la communauté internationale.
Le chef de la diplomatie togolaise a également échangé avec son homologue Abdoulaye Diop. Ce dernier a indiqué que le gouvernement malien va tenir ses engagements régionaux et internationaux et reste déterminé à réaliser les objectifs essentiels de la transition. Ce qui se fera à travers des réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’un référendum constitutionnel et d’élections libres, transparentes et crédibles pour le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé.
« Le Mali a besoin de l’accompagnement de ses voisins dans ce processus. A ce titre, nous demandons au Togo de continuer ses efforts de facilitation et d’appui à la transition », a déclaré Abdoulaye Diop.
Le GST-Mali se réactive
Robert Dussey et son hôte ont salué les efforts constants de la CEDEAO et des partenaires sous-régionaux, africains et internationaux qui ont permis de surmonter les situations de blocage et le risque d’enlisement.
« Pour le Togo, le dialogue, la capacité d’écoute mutuelle et la concertation permanente demeurent les voies indispensables de dépassement des désaccords », a rappelé le Prof. Robert Dussey qui a réaffirmé la disponibilité du président togolais à poursuivre son appui à la Transition malienne jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.
Ils n’ont pas manqué d’apprécier l’engagement renouvelé de la CEDEAO à œuvrer pour la paix et la sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à intensifier la lutte contre le terrorisme dont l’extension vers la côte du Golfe de guinée invite à redoubler de vigilance, à renforcer la coopération sous-régionale et à mutualiser les moyens interrégionaux au service de la sécurité collective.
Les deux ministres ont aussi estimé qu’il est apparu nécessaire de réactiver le Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) suite à la levée des sanctions contre le pays. La démarche vise à mobiliser les acteurs régionaux et internationaux, les partenaires techniques et financiers surtout, autour de la transition.
Ainsi en concertation avec l’Union Africaine, il a été décidé que la prochaine réunion du GST-Mali se tienne dans la première quinzaine du mois de septembre 2022 à Lomé.