Le gouvernement togolais a instauré lundi un état d’urgence sécuritaire dans la région des savanes. Un projet de décret a été examiné et adopté lundi en conseil des ministres.
La décision d’instauration d’un état d’urgence sécuritaire fait suite à l’attaque djihadiste subie dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 au niveau d’un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjoaré situé dans la localité de Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal).
Des évènements intervenus après une précédente tentative d’attaque en novembre 2021, dans cette même préfecture. A l’époque, les forces de défense et de sécurité avaient repoussé l’attaque.
Le décret est pris par le gouvernement dans le but de créer un environnement et les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette région.
« Il renforcera la célérité de la prise des décisions et facilitera une meilleure agilité des services publics et des forces de défense et de sécurité », indique le gouvernement.
Cette décision, qui couvre la région des savanes, devrait être mise en œuvre dans un esprit de franche collaboration et de bonne entente avec les populations. Elle permettra également d’agir de manière plus efficace encore dans la région.
L’attaque terroriste du 11 mai dernier contre le poste de contrôle avancé de Kpekpakandi (Frontière Togo-Burkina) est l’œuvre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
L’attaque de ce groupe également connu sous l’acronyme anglais « Jnim » avait fait 8 morts et 13 blessés dans les rangs des soldats togolais. Le ministre togolais de la sécurité, Général Damehame Yark avait annoncé une quinzaine de mort dans les rangs des assaillants.