L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) continue d’accompagner les pays de la sous-région pour la riposte et l’élimination du choléra à l’horizon 2030. Elle a organisé vendredi à Lomé des ateliers de simulations pratiques de prises en charge des malades du choléra en ce sens. C’était à l’endroit des formateurs des différents pays qui se font former depuis le début de semaine. L’initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités de lutte des pays de la sous-région contre le choléra.
La démarche de l’OMS vise à permettre aux parties prenantes d’être outillées sur le mécanisme de riposte et de prise en charge rapide des malades du choléra.
Togo, Mali, Sénégal et à la Côte d’Ivoire sont les pays participants à cette rencontre organisée par l’OMS. La séance pratique a été consacrée essentiellement à comment monter un centre de traitement CTC ou UTC.
« Les travaux font suite aux séances théoriques au cours desquelles, les capacités des acteurs ont été renforcées sur des éléments théoriques. La session pratique a pour objectif de montrer aux participants comment monter un centre de traitement CTC ou UTC. Il s’agit de leur montrer comment fonctionne le circuit de passage du patient pour éviter des contaminations dans le cycle de traitement. Aussi, il est question de leurs montrer comment monter dans un temps record, un centre de prise en charge », a exprimé Dr Mory Keita, responsable OMS chargé de l’évaluation risque.
Choléra, les choix à faire pour la prise en charge
Ahmadou Wouna, logisticien de l’OMS, trouve pertinent le fait de savoir ce qui rentre dans le cadre du choix du site et les difficultés inhérentes.
« Le circuit normal est purement médical. Mais la logistique s’occupe de la mise en pratique de la construction. Généralement, c’est constitué d’un triage, d’une salle d’observation, d’une salle d’hospitalisation et autres espaces comme la morgue, les zones à déchets et éventuellement les toilettes », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Miantoloum Djekosse, logisticien OMS basé au Togo, a rappelé l’importance des étapes à suivre par le patient à son arrivée.
« Quand il y a un patient de choléra, on l’amène dans la zone de triage où on analyse son cas. S’il est très déshydraté, on l’hospitalise. Et si c’est un patient dont le cas n’est pas confirmé, il est en observation le temps des résultats de ses analyses. Si les résultats sont positifs, le patient est hospitalisé. Le cas contraire, il est libéré », a-t-il fait savoir.
Pour rappel, la prise en charge est divisée en zones. Elle peut être désignée par zone verte ou rouge en fonction des cas. Et ces zones sont désignées en fonction des risques.
« Si le risque est moins élevé, on peut parler de zone verte mais s’il est fort élevé, il s’agit d’une zone rouge. Tout compte fait, quand un malade rentre dans un centre de traitement, il passe par le triage où il est soumis à des analyses pour déterminer s’il s’agit d’un cas suspect ou d’un cas avéré », a martelé Dr Keita.