Reckya Madougou a observé l’édition 2022 de la journée internationale de la femme en prison. L’ancienne ministre béninoise a été arrêté au sortir d’un meeting il y a un an et a été condamnée pour terrorisme fin d’année dernière. Des femmes du parti Les Démocrates ont appelé cette semaine à sa libération.
Elle s’était pourtant déclarée candidate à la présidence béninoise. Mais elle n’avait pas pu avoir les parrainages des élus, comme l’impose les nouvelles règles dans le pays de Patrice Talon.
Mardi dernier, alors que plusieurs femmes à travers le monde étaient en fête, les femmes du parti Les Démocrates de la 15ème circonscription électorale ont réitéré leur soutien à Reckya Madougou.
L’ancienne ministre déposée en prison pour terrorisme devrait porter les couleurs de ce parti à la présidentielle de 2021 si elle avait pu avoir les parrainages.
La manifestation a connu la participation de Patrick Djivo. Celui-ci était le colistier de Mme Madougou. Le premier vice-président du parti Les Démocrates, Nourénou Atchadé était également dans la foule.
Liberté pour Madougou et les autres
Les manifestants ont témoigné leur soutien à Reckya Madougou ». L’ancienne ministre a aussi reçu le soutien du Mouvement des femmes conclave de la jeunesse.
Ces femmes, dénonçant un climat politique tendu, ont appelé sa libération ainsi que celle d’autres détenues politiques à l’instar de Garya Saka, Soulemane Fati et Nadine Okoumassoun.
Reckya Madougou avait été arrêtée le 03 mars 2021 sur le pont de Porto-Novo alors qu’elle revenait d’un meeting. En décembre dernier, elle a été condamnée à 20 ans de prison et 50 millions d’amende pour complicité d’acte terroriste.
La Cour de la Répression des Infractions économiques et du terrorisme (CRIET) estimait que l’ancienne ministre de la justice agissait dans le but d’empêcher la tenue de la présidentielle 2021, à laquelle elle n’a pas pu participer, faute de parrainages bloqués par le régime de Patrice Talon au détriment des opposants.
Reckya Madougou n’a jamais cessé de plaider non coupable lors de ce qu’elle considérait comme un procès politique.
Cette demande sera-t-elle entendue par le pouvoir de Cotonou ?