L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta n’est plus. IBK est décédé dimanche à son domicile de Bamako. L’information est donnée par des membres de sa famille. L’illustre disparu a dirigé le Mali entre 2013 et 2020.
Ibrahim Boubacar Keïta, élu président du Mali en septembre 2013, s’était fait réélire en septembre 2018 à la tête d’un pays toujours en proie aux attaques jihadistes. La Cour constitutionnelle l’a proclamé le 20 août 2018 vainqueur de la présidentielle avec 67,16% des suffrages au second tour du 12 août, pour 32,84% à l’ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé.
Pour son second mandat, IBK avait prêté serment devant la Cour suprême conformément à la formule consacrée par la Constitution malienne.
« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national », avait-il alors déclaré.
Mais il avait été renversé par des militaires en août 2020. En effet, IBK dirigeait un pays confronté aux violences djihadistes. Le nord du pays était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les violences ont persisté et se sont propagées depuis vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
« IBK » (73 ans) n’aura pas réussi à trouver la solution pour le pays. Une situation qui a été aggravé par de monstres manifestations populaires contre la corruption et les résultats frauduleux proclamés pour le compte des élections législatives.
Devant la répression aveugle qui a fait des morts et des blessés, des militaires emmenés par le Colonel Assimi Goïta ont fini par intervenir. IBK a été contraint à la démission, pour ainsi consommer le coup d’Etat.