Au Togo, la corruption reste un réel problème. Environ 10 milliards d’euros sont versés chaque année par des particuliers et des entreprises sous la forme de pots-de-vin. C’est selon une récente étude menée par la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia). Le problème de la corruption se posant, Médias Togolais contre la Corruption et le Blanchissement (MéToCoB) a entamé depuis 2020 des actions pour son éradication. Jeudi, l’association a ouvert à Kpalimé une formation à l’intention des patrons de presse du Grand Lomé sur les mécanismes de lutte contre le phénomène.
La rencontre de Lomé est initiée en collaboration avec l’Office Togolais des Recettes (OTR). Elle vise à œuvrer pour valoriser le contenu des productions médiatiques sur les phénomènes liés à la corruption et aux infractions assimilées.
Il est question de former les journalistes sur la façon d’aborder les questions de corruptions et infractions assimilées et d’accroitre la visibilité de l’OTR.
Dans ce sens, ils sont outillés sur la réglementation fiscale en vigueur au Togo, les techniques de collecte, de traitement et de diffusion des informations sur le phénomène et les outils de prévention à l’OTR les techniques du journalisme d’investigation et le blanchiment d’argent et ses conséquences sur l’économie d’un pays.
MéToCoB engagé contre la corruption
MéToCoB a déjà formé des journalistes des régions de la Kara, centrale, plateaux et maritime sur le fléau.
Selon Michel Tchadja, la contribution des médias dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent passe par une mobilisation plus grande des organes de presse répartis sur l’ensemble du territoire.
« Les professionnels des médias doivent avoir une bonne connaissance de ces infractions. Pour réussir cette mission, il faut avoir une pépinière de journalistes qui maitrisent les facettes des dits phénomènes et surtout la façon de les combattre », a assuré le président de MéToCoB.
Créée en 2019, MéToCoB rend visible les actions du gouvernement togolais et de ses partenaires visant à éradiquer le phénomène et les infractions assimilées qui grèvent dangereusement l’économie du pays.
L’association sensibilise aussi les citoyens togolais sur les fléaux. Elle dénonce les corrupteurs et les corrompus.