Joël Egah, Directeur de publication de Fraternité, fait une première sortie depuis sa remise en liberté le 31 décembre 2021. Le journaliste se refuse tout sentiment de rancœur. Il estime par ailleurs qu’il y a encore du travail pour un Togo de Vérité du Bien, de l’Amour et du Partage. Malheureusement, fait-il observer, il y a peu de candidat pour ce combat citoyen.
Tribune de Joël Egah
Vendredi 07 Janvier, à 15h30, nous avons sacrifié à l’obligation à nous faite de nous présenter devant le juge chaque semaine, en exécution de l’exigence 1 du contrôle judiciaire sous lequel nous sommes placés depuis notre relaxe le 31 décembre dernier à 19h.
Durant ces 7 jours, (du 31 décembre 2021 au 07 Janvier 2022) je me suis appliqué à détruire toute germe de rancœur, de haine, de récrimination, bref les moindre bribes de sentiment qui pourraient abaisser mon esprit librement engagé depuis mes premiers âges de raison pour la Vérité, le Bien, l’Amour et le Partage.
Loin de casser mon engagement, les 21 jours de prise en otage de ma liberté m’ont permis de mieux appréhender la profondeur du chantier avec le lourd passif d’inconséquence envers soi-même, de culture minimaliste, de calculs sectaires obstrus et de ras de vrai-Amour pour la patrie que nous avons cumulé durant nos 62 ans de vie commune dans notre périmètre Togo.
Je me suis rendu compte que nous avons du Travail ! Seulement, nous sommes peu nombreux et de moins en moins d’ailleurs à tenir droit dans notre âme et dans les bottes pour ce combat citoyen, sans les moindres relents.
Mais nous y demeurons, le temps que d’autres « prennent le train en marche » comme aiment le dire des gens d’une « famille » d’en face au Togo.
C’est le lieu pour moi de vous remercier du fond du cœur pour vos prières, vos pensées, vos diligences, votre indignation populaire bref toutes vos actions qui nous ont soutenu jusqu’à aboutir à notre libération après 21 jours de prise en otage.
Mes remerciements vont particulièrement à la Conférence des Évêques du Togo, au Pasteur Mitré de l’Eglise des Assemblées de Dieu du Togo ainsi qu’aux représentations diplomatiques au Togo. Des personnalités et institutions qui ont régulièrement fait l’objet de nos critiques dans les colonnes de Fraternité comme en audiovisuels mais qui ont été les premières à se battre pour notre relaxe.
Une belle preuve qu’ils ont toujours compris l’esprit et toute l’utilité de nos analyses à leur endroit. Une belle leçon !
Retenons juste que le combat pour la Vérité et le Bien est une question de Grandeur mais surtout de Sagacité ! La vie même est Sagacité n’est-ce pas ?
Que Dieu Bénisse le Togo !