Le Forum citoyen et universitaire de la santé (FOCUS) sur la couverture maladie initié par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) et les Universités Sociales du Togo (UST) a pris fin mercredi. Les organisations saluent la réussite du forum dont les recommandations seront disponibles dans les prochains jours. Mais avant, les professionnels de santé réclament aux autorités togolaises, des préalables pour une couverture maladie universelle réussie.
Pour le Synphot et les UST, les centres de santé au Togo ne remplissent pas encore les conditions qu’il faut pour une Couverture Maladie Universelle (CMU).
Ils soutiennent que beaucoup de maux gangrènent le secteur de la santé dans le pays. Notamment un manque d’effectif de personnel soignant en quantité et en qualité, manque d’infrastructures adéquates et aussi manque d’un plan de financement de la santé.
« CMU oui, mais nous devons tout faire pour régler des préalables. Ces préalables, nous les réclamons en tant que syndicat de la santé, nous les avons toujours réclamés haut et fort. Il nous faut des infrastructures, des ressources humaines, de nouveaux textes qui régissent la fonction médicale au Togo. Tout cela est nécessaire avant une véritable couverture médicale au Togo », a clarifié Joël Ametitovi, membre du bureau national du Synphot.
Le vice-président de l’Ordre des médecins du Togo assure que la CMU est essentielle pour la pratique médicale. Mieux, la CMU et la pratique médicale vont de pair. Les moyens à affecter à ce projet exigent l’implication du secteur socio-économique. Car pense-t-il, qui dit CMU dit protection sociale.
Pour une couverture maladie pour tous…
Le forum a été placé sous le thème : « Quel système de santé pour une couverture maladie universelle ? ». Il a enregistré la participation des professionnels médicaux comme paramédicaux, enseignants universitaires, des habitants de Lomé et de l’intérieur du Togo.
Pendant deux jours, les acteurs ont réfléchi à leurs rôles et responsabilités dans l’élaboration de couverture médicale universelle.
Le texte voté institue un système global, cohérent et intégré d’assurance maladie universelle composé d’un régime d’assurance maladie obligatoire de base (RAMO) et d’un régime d’assistance médicale (RAM).
Il couvre les risques liés à la maladie, aux accidents non professionnels et à la maternité, tout en maintenant une logique de prévention favorisant l’éducation sanitaire de la population.
Le nouveau système d’assurance maladie prend en compte les agents publics et assimilés, les travailleurs régis par le code du travail (secteur privé formel), les acteurs de l’économie informelle et agricole, les indépendants, les bénéficiaires de pension et de rentes ainsi que les personnes qui ne disposent pas de ressources nécessaires pour contribuer à l’assurance maladie obligatoire.