Le monde entier observe la journée internationale des personnes handicapées chaque 3 décembre. Cette célébration a été annoncée jeudi au Togo par une conférence-débat organisée par la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH). Elle réunit des acteurs et organisations de défense des droits de l’homme. La question de l’inclusion des personnes handicapées dans le système de sécurité sociale pour le rétablissement suite à la Covid-19 était au cœur de ce programme.
Le thème qui a meublé cette conférence-débat est axé sur : « Leadership et participation des personnes handicapées vers un monde post-Covid inclusif, accessible et durable ».
« Ce thème nous invite à changer nos regards sur les personnes handicapées. Tant que nous allons les voir comme des sous-hommes, n’ayant pas des capacités, ils ne pourront véritablement pas participer à l’émergence du pays. Il leur faut de l’attention afin d’aller à l’école et d’occuper d’importants postes dans les services », a exprimé Enyonam Akakpo-Numado, président du conseil d’administration municipal FETAPH.
Le point relatif à la spécificité propre au handicap a aussi été touché. Pour les acteurs, il nécessite beaucoup de mécanismes en matière d’accessibilité à tous les niveaux. Ainsi, le responsable de la FETAPH a invité le gouvernement à une action conjointe pour la justice sociale, pour une société plus harmonieuse.
Assistance aux personnes handicapées
Vendredi au siège de la FETAPH, il est prévu la remise des aides techniques (fauteuils roulants, tricycles, cannes blanches, béquilles) pour les personnes handicapées sur toute l’étendue du territoire. Aussi, des stands seront faits par thématiques pour permettre aux personnes handicapées elles-mêmes de parler de leurs particularités.
« Il est important que les personnes en situation de handicap puissent elles-mêmes décider quels sont les programmes dont elles ont besoin, qu’elles expriment leurs difficultés et priorisent les mesures à mettre en place parce qu’elles comprennent mieux leur situation », a martelé Irène Manterola, responsable Pays Togo.
Il sera également mis en avant le programme d’accompagnement du système de santé mentale, avec un programme d’éducation inclusive qui a déjà démarré dans les savanes, et qui sera modélisé.