Le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) ne désarme pas. Confrontée aux refus de son meeting d’information et de sensibilisation à Lomé, l’organisation entend envoyer une nouvelle demande de manifestation au préfet du Golfe. Pour Togo Debout, il faut user de tous les moyens pour soutenir Abdoulaye Yaya, président de la Cour suprême dans son combat pour une justice juste.
C’est une longue bataille qui se poursuit entre le FCTD et Kossi Dzinyefa Atabuh, le préfet du Golfe. Après l’annulation à deux reprises de son meeting, Togo Debout sera désormais comme une épine dans les gorges du pouvoir central.
« Si le préfet persiste dans son refus et va ainsi à l’encontre de l’article 30 de la Constitution, il rame contre le cours de l’histoire. Nous allons de nouveau lui écrire pour une nouvelle date. Et parallèlement nous allons développer d’autres actions », a révélé Prof David Ekoué Dosseh à nos confrères du site interview.info.
On note que le meeting de Togo Debout a été déjà refusé à le 23 octobre et le 21 novembre derniers par le préfet du Golfe qui évoque l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19.
Pour le porte-parole du FCTD, la nouvelle manifestation à laquelle le Front appelle est d’une importance capitale. Il est question d’amener tous les Togolais à se battre pour avoir une justice équitable.
« Nous sommes sûrs que nous ne resterons pas passifs après les dénonciations faites par le président de la Cour Suprême. Il a repris ce que le FCTD et d’autres organisations de la société civile dénoncent depuis un moment. C’est une question d’intérêt national, car une nation ne peut pas se construire sans une justice équitable », s’est-il réengagé.
Togo Debout derrière Abdoulaye Yaya
Selon les responsables de Togo Debout, le projet de manifestation fait suite aux récentes sorties du président de la Cour suprême du Togo.
Abdoulaya Yaya dans un rapport publié en août dernier a déploré un certain nombre de dysfonctionnements de l’appareil judiciaire dû à la lenteur, aux indélicatesses de certains juges, à la non rédaction du factum par les magistrats.
« Le magistrat source de l’insécurité judiciaire et les auxiliaires de justice source de l’insécurité judiciaire », pense-t-il.
A la suite, il est revenu dénoncer l’ouverture à domicile « d’églises privées » vers lesquelles les juges togolais drainent des justiciables.
Pour couronner le tout, le président de la Cour suprême, président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a ordonné en octobre dernier la suspension de toutes décisions judiciaires portant expulsion forcée et massive, démolition d’immeubles et tout déguerpissement massif des populations.