La Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) joue la carte de l’apaisement. Elle a annulé in extremis son nouveau mouvement de grève prévu pour les 10 et 11 novembre prochains. Cependant, Senon Hounsime et ses collègues donnent un moratoire au gouvernement et exigent la réhabilitation des 1345 directeurs placés sous-ordre.
La décision de l’organisation est tombée peu de temps après la réponse du ministre Gilbert Bawara au courrier lançant le mot d’ordre de ce mercredi et jeudi.
Dans une note « succincte », la Fédération informe la base qu’elle a pris acte de l’attention particulière du ministre en charge de la fonction publique face aux préoccupations des enseignants togolais portées par la FESEN.
On signale que dans sa lettre, M. Bawara a notifié aux syndicats que des dispositions diligentes sont d’ores et déjà prises pour accélérer la recherche de solutions idoines aux préoccupations du secteur de l’éducation.
« La FESEN voudrait une fois encore montrer sa bonne foi en vous appelant à surseoir à la cessation des activités pédagogiques pour le mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 », a écrit la FESEN aux enseignants.
Le moratoire de la FESEN
A en croire à la note de la FESEN, l’annulation de la grève n’est pas synonyme de la fin de la revendication des enseignants.
La Fédération donne jusqu’au 25 novembre au gouvernement pour satisfaire aux doléances des enseignants. C’est aussi la période au cours de laquelle les sanctions disciplinaires infligées aux directeurs d’école lors de la grève du 03 et 04 novembre derniers doivent être revues.
« …Toute en exigeant la réhabilitation de tous les directeurs et directrices déchus ; et la communication des modalités de jouissance effective de la gratification exceptionnelle au plus tard le 25 novembre 2021 », a pointé la FESEN.
Notons que sur les 1345 directeurs du préscolaire et du primaire rétrogradés, environ 200 ont été déjà remplacés, selon des sources concordantes.