Le Bureau Exécutif National (BEN) du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT), ne reconnait aucun médecin qui aurait falsifié le carnet de vaccination. Le Syndicat déplore à cet effet le traitement de l’information et la communication floue faite autour de cet acte « jetant du discrédit sur tous les agents de santé ». Il profite de l’occasion pour sensibiliser le personnel soignant sur les bonnes pratiques de la profession.
Depuis cette semaine circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux des informations selon lesquelles un médecin ou un agent de santé à la polyclinique Agoè Démakpoè a été interpellé alors qu’il venait de remettre une carte de vaccination à une dame contre une somme de 15 000 F CFA sans lui avoir administré le vaccin contre la Covid-19 le 25 septembre 2021.
Le Synphot qui dit s’être saisi du dossier révèle dans un communiqué que l’acteur ne fait pas partie du personnel soignant.
« Cet acte déplorable a été commis par un étudiant de l’École Nationale de Formation Sociale de I’UL (ENFS) en stage d’un mois et de passage au service de vaccination pour une semaine. », précise le Synphot.
Le syndicat relate qu’il a été demandé à l’étudiant d’assister aux séances de vaccinations contre la Covid-19 où il a été initié au remplissage des cartes de vaccination.
« Il n’est ni personnel de la Polyclinique Agoè Demakpoè ni membre des équipes de vaccination de la Polyclinique ni personnel soignant et par ricochet, il n’est pas un agent de la santé », ajoute le document.
Pour Gilbert Tsolenyanu et ses collègues, il s’agit là d’un traitement de l’information et la communication floue faite autour de cet acte jetant du discrédit sur tous les agents de santé.
L’appel de Synphot aux agents
Exacerbé, le SYNPHOT invite tous les agents de santé, « en dépit du traitement salarial dérisoire » s’il devrait être rapporté à la valeur de la vie humaine dont ils sont les premiers défenseurs, de ne pas se livrer à ces pratiques qui déshonorent la profession.
Il exhorte à œuvrer inlassablement à l’amélioration de la qualité des soins, de l’accueil, de la considération des patients et des conditions de vie et de travail dans les formations sanitaires dans l’intérêt de la population.
Par ailleurs, il rappelle au gouvernement que sa promesse d’une fonction publique hospitalière valorisant la profession médicale est et reste la solution efficace contre les pratiques peu orthodoxes.