La 71e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) démarré depuis mardi au Togo par visioconférence a pris fin jeudi. Le dernier jour de la session a été consacré à la stratégie mondiale visant à éliminer le cancer du col de l’utérus dans la région africaine de l’OMS. Également évoqués, les questions du VIH et de la poliomyélite.
Les travaux de jeudi s’étaient déroulée sous le thème: « La Stratégie mondiale pour la santé numérique dans la Région africaine de l’OMS. Les 47 ministres de la santé ont eu à examiner et approuver les politiques, activités et plans financiers régionaux visant à améliorer la santé et le bien-être des populations.
La session tenue au Togo a été une réussite. En effet, il y a deux ans le Togo a été élu à l’unanimité pour abriter cette cession qui devrait se dérouler sous la forme physique.
« Mais c’est pour des raisons de Covid que nous l’avons tenu de façon virtuelle. Nous nous tenons toujours prêt, une fois traversé la zone de turbulence liée à la Covid, à abriter le comité régional sous la forme physique », a indiqué Prof Moustafa Mijiyawa, ministre togolais de la santé.
Le président de la session a aussi félicité le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, et Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Prof Mijiyawa a aussi salué le comité d’organisation et à tous ceux qui ont contribué à la coordination. Notamment Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, Représentante résidente de l’OMS au Togo.
L’OMS et les ministres pour la vaccination
A Lomé, les ministres africains de la santé ont discuté de l’intensification de la riposte à la COVID-19, l’accélération de l’élimination du cancer du col de l’utérus. 2e cancer le plus répandu chez les femmes en Afrique, et le quatrième au niveau mondial.
Comme solution, l’OMS s’engage à faire vacciner 90 % des personnes âgées de 15 ans et moins d’ici 2030. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a réaffirmé en ce sens l’engagement de son organisation aux côtés des populations. Ce soutien vise à accélérer l’élimination du cancer en tant que problème de santé publique d’ici à 2030.
De leur côté, les ministres se sont engagés à améliorer l’accès aux technologies d’assistance sanitaire, à soutenir l’adoption de la santé numérique. Les réflexions ont tourné aussi autour du renforcement de la riposte intégrée à la tuberculose, du VIH, des infections sexuellement transmissibles et sur l’hépatite. De même que sur l’élimination de la méningite à l’horizon 2030, à travers un financement durable de l’OMS.
La stratégie porte aussi sur la riposte aux flambées de poliomyélite et la transition pour la poliomyélite dans la Région africaine de l’OMS.
Ainsi, tous les ministres se sont engagés à maintenir la question de la poliomyélite comme une priorité sanitaire en rendant disponible le financement aux niveaux les plus décentralisés. La démarche va impliquer tous les acteurs de tous les niveaux dans la campagne de vaccination.
Par ailleurs, les participants ont partagé les expériences faites sur l’évolution de la Covid-19 dans leurs pays respectifs. Il ressort de cette assise que les dirigeants africains ont pris les mesures préventives contre la situation sanitaire qui fait ravage depuis bientôt 2 ans dans le monde entier.
Revenant sur l’expérience du Togo, le ministre Moustafa Mijiyawa a indiqué que des organes ont été mis en place, ainsi que des entités d’appui pour procéder à des actions sociales et humanitaires. Il a ajouté que le pays continue de dérouler sa stratégie vaccinale sur toute l’étendue du territoire.
« Au Togo nous avons fini par constater que la Covid-19 ne s’attaque pas seulement aux personnes âgées. Mais aussi les jeunes sont aussi exposés. C’est pourquoi nous redoublons d’effort dans l’obtention des vaccins », a précisé Prof Mijiyawa.
Notons qu’il a été décidé que le Togo accueillie la même session en présentiel en août 2022.