Le parquet a requis vendredi en correctionnel 48 mois de prison ferme contre Paul Missiagbeto. Le Conseiller politique d’Agbéyomé Kodjo a été accusé d’avoir relayé sur des réseaux sociaux des informations jugées fausses. Il comparaissait devant le tribunal de première instance de Lomé.
Paul Missiagbeto a été arrêté manu-militari à son domicile le 17 mai dernier par les éléments de la gendarmerie. Il a été accusé de publication de fausses nouvelles. L’opposant aurait relayé des informations circulant sur les réseaux sociaux.
Après 18 jours passés en garde à vue au service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie nationale (SCRIC), un mandat de dépôt a été requis contre lui. Depuis, il croupit en prison.
En audience correctionnelle ce vendredi, le procureur général a requis 48 mois de prison ferme contre l’ancien président de la jeunesse du MPDD pour outrage aux autorités et diffusion de fausses nouvelles.
Un opposant en prison selon le MPDD
Le délibéré du juge est attendu pour le 27 août prochain. Et si la plaidoirie de son avocat n’est pas prise en compte, l’opposant risque gros.
Aux lendemains de l’arrestation de M. Missiagbeto, le bureau national du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) a dénoncé un déni de droit et une détention abusive.
« Comment peut-il être possible que le SCRIC s’ingénie actuellement à réprimer un homme politique qui relaie des informations dont il n’est pas l’auteur et déjà relayées par des milliers des personnes non inquiétées? », avait déploré le MPDD.
Ce parti avait indiqué que l’arrestation de Paul Missiagbeto est une persécution politique aussi bien d’un proche collaborateur d’Agbeyome Kodjo que de toute la DMK dont la décapitation est visée.