Des réunions de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) ont été empêchées durant le week-end à Lomé par les forces de l’ordre et de sécurité. Une situation condamnée par ce regroupement politique. L’organisation dénonce une violation de domicile et une entorse à la liberté des partis politiques. La DMK s’étonne du fait que ses activités sont empêchées alors que d’autres partis politiques mènent librement les mêmes activités sur le territoire national.
Dans un communiqué, la DMK indique avoir initié des réunions restreintes pour échanger avec la population des communes du Grand Lomé. Il s’agit de recueillir leurs opinions et suggestions relatives à la gestion de la crise postélectorale, née des élections présidentielles du 22 février 2020.
Les réunions étaient prévues dans des lieux privés dans les communes du Golfe1, Golfe 2 et Golfe 6. Elles devraient respecter strictement les mesures anti-Covid. Et si dans la commune de Golfe 2, la réunion s’est déroulée sans entraves, ce ne fut pas le cas dans les communes du Golfe1 et Golfe 6.
A Baguida, dans le Golfe 6, « des agents des forces de sécurité munis de matraques et de gaz lacrymogènes », avaient investi le lieu de la réunion qui se trouvait être un domicile privé.
« Les responsables de la DMK arrivés sur les lieux l’après-midi à l’heure convenue, ayant constaté la présence des forces de sécurité armés, ont renoncé à tenir la réunion pour ne pas exposer la population à une répression inutile », relate la DMK.
Même scénario dans la commune du Golfe 1, près du marché d’Ahligo où devait se tenir la réunion. Les gendarmes ont empêché la tenue de la réunion, malgré toutes les explications données.
« Malgré, les protestations du Chef de délégation, doublées par l’indignation des nombreuses femmes accourues du marché d’Ahligo, le chef de détachement est resté ferme sur sa décision et a fait disperser la réunion », indique la DMK.
Partant de cette situation, la DMK dénonce et condamne une violation de domicile sans mandat légal ; et une entorse à la liberté des partis politiques « à échanger avec leurs militants et sympathisants dans un espace privé ».
Des réunions de la DMK ciblées
Le regroupement fait part de ses préoccupations par rapport aux interruptions intempestives et sélectives de ses réunions.
« La récurrence de cet acharnement à l’empêcher de mener ses activités alors que d’autres formations politiques ne sont nullement inquiétées participe d’un plan de décapitation programmé, mais d’avance échoué. La DMK ne peut en aucun cas renoncer à son combat légitime fondé sur la volonté d’alternance exprimée massivement par les togolais le 22 février 2020 », écrit Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la Conférence des présidents.
L’organisation soutenant Agbeyome Kodjo rassure les populations et annonce qu’elle poursuivra ses activités notamment les réunions prévues. La DMK entend mener « sa lutte en vue d’une sortie de crise de notre pays qui passe fatalement par le règlement du contentieux électoral né de l’élection présidentielle du 22 février 2020 ».