En Afrique du Sud, l’incarcération de l’ex-président, Jacob Zuma a déclenché de violents affrontements dans le pays. Au moins 45 personnes ont déjà trouvé la mort.
Dans les détails, on dénombre 26 morts dans la province du Kwazulu-Natal (KZN, Est), où les premiers incidents ont éclaté vendredi. Et 19 autres dans l’agglomération de Johannesburg, selon les bilans actualisés des autorités locales.
On apprend qu’une bonne partie de ces victimes ont été piégées dans des bousculades. Notamment lors de pillages lundi dans plusieurs centres commerciaux de l’Afrique du Sud.
Le président Cyril Ramaphosa a lancé un appel au calme et déployé des militaires. Mais des milliers de Sud-Africains ont continué à affluer pour voler hangars et magasins, notamment à Durban, grande ville portuaire sur l’océan Indien.
A Soweto, près de Johannesburg, les corps de dix personnes ont été retrouvés lundi dans la soirée après qu’un centre commercial Ndofaya a été dévalisé.
La police de l’Afrique du Sud dépassée
Des foules compactes et désordonnées se sont précipitées pour récupérer téléviseurs géants, vélos pour enfant, sièges de bureau, couches ou conserves…
Les forces de l’ordre, visiblement en effectifs insuffisants, ont tiré des balles caoutchoutées pour disperser les foules, suscitant des courses paniquées sur les parkings des zones commerciales ou dans les rues des principales villes touchées, aux trottoirs jonchés de bris de verre et de déchets.
Lundi soir, Cyril Ramaphosa a souligné le caractère inédit de ces violences depuis l’avènement de la démocratie post-apartheid. 757 personnes ont été arrêtées, la majorité à Johannesburg.
Le président sud-africain s’est engagé à travailler pour stabiliser la situation qui reste toutefois précaire avec des vagues de villages dans les principales villes du pays.