La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a ouvert mardi à Lomé un atelier de validation de son rapport complémentaire au titre du 3è cycle de l’Examen Périodique Universel. L’événement fait suite à une rencontre de renforcement de capacités du personnel à l’issue de laquelle un projet de rapport a été élaboré. L’activité du jour vise à recueillir des avis pour un document fiable et consensuel qui retrace objectivement la situation des droits de l’homme au Togo.
L’atelier de la CNDH s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour la présentation du rapport au titre du 3è cycle de l’EPU en janvier 2022.
Déjà le 18 mai dernier, cette institution étatique a mis en place un comité technique chargé d’élaborer le projet de rapport. Le travail a consisté en la collecte des données sur le terrain avec la contribution des antennes régionales, la revue documentaire, l’évaluation de l’état de mise en œuvre des recommandations issues du 2è examen et l’élaboration d’un projet de rapport.
Cette fois-ci, il est question pour la CNDH d’avoir l’appréciation des acteurs nationaux impliqués dans la promotion et la protection des droits de l’homme au Togo. Principalement, les organisations intergouvernementales régionales, les représentants de la société civile, y compris les ONG et les défenseurs des droits de l’homme.
« Dans une démarche transparente, la CNDH sollicite votre regard critique sur le rapport complémentaire qui, une fois validé, sera soumis au Conseil des droits de l’homme dans les jours à venir », a exhorté, le premier rapporteur de la CNDH, Yawovi Sronvi à l’intention des participants à l’ouverture de la rencontre.
M. Sronvi a ensuite invité les acteurs à un échange sincère afin d’aboutir à un document qui reflète la situation des droits de l’homme au Togo.
Des recommandations de la CNDH
Le rapport complémentaire de la CNDH s’articule autour du cadre normatif, de l’état de mise en œuvre des recommandations issues du second cycle et des recommandations de la CNDH.
On note que sur les 195 recommandations qui ont été formulées à l’intention du Togo lors de la présentation du rapport national au titre du 2è cycle de l’EPU, 167 ont été acceptées et 28 ont été notées par le pays.
Aujourd’hui, la CNDH en rajoute. Elle recommande entre autres l’adoption d’un nouveau code de procédure pénale, la construction des cellules de garde à vue pour femmes et enfants dans toutes les unités d’enquêtes préliminaires et l’élaboration suivie de la mise en œuvre d’un plan national d’action pour la prévention de la torture.