Les machines de la Société nouvelle de phosphate du Togo (SNPT) tournent au ralenti depuis mardi. Et pour cause, les employés de cette société minière ont renoué avec les mouvements d’humeur. Une grève de 72 heures est lancée.
Le syndical des employés de la SNPT est dépassé par les promesses non tenues des responsables de la société et a entamé un nouveau mouvement de débrayage.
Les accords signés entre les deux parties depuis 2013 et déposés sur la table du Directeur général de la SNPT, Michel Kézié m’ont pas connu un début de mise en œuvre.
Les accords portaient sur la distribution des tenues de travail au personnel, la visite médicale subordonnée à la signature et au retour rapide du rapport d’évaluation à la Direction national de contrôle des marchés publics, la régularisation de la situation des agents dont les minima conventionnels ne sont pas respectés, etc.
Depuis décembre 2013 date convenue pour le début de la mise en œuvre des accords, rien n’a été fait malgré les mouvements de grève de 2014 et de 2015.
Les sociétés minières du Togo sont coutumières du fait. L’exploitation, voire la surexploitation de l’homme est érigée en règle d’or avec des salaires dérisoires pour les travailleurs. Ces sociétés se rendent habituellement coupables des faits de violation des droits des travailleurs.
La grève des agents de la SNPT vient d’être entamée alors que le Togo est secoué par un scandale d’évasion fiscale savamment organisé par la Société Wacem, qui exploite le clinker à Tabligbo.