Plus de la moitié des étudiants des Universités du Togo sera prochainement privée des allocations de secours de l’Etat aux étudiants. Pour cause, il n’y aura plus ces allocations de secours pour les étudiants. Une nouvelle réforme de la politique de bourses décidée par le ministère de l’enseignement supérieur supprime les aides et ne retient que les bourses et ce sur le critère d’excellence. Une réforme qui passera difficilement au niveau des mouvements estudiantins.
En effet, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Octave Nicoué Broohm a décidé de mettre en place un système adéquat d’assistance financière de l’Etat à l’étudiant. Et pour cet enseignant des Universités du Togo, ce système doit mettre l’accent sur l’excellence.
Ainsi, désormais, les étudiants pouvant souscrire à la bourse devront avoir une moyenne supérieur ou égale à 12/20 pour prétendre à l’assistance financière de l’Etat. Et quand à l’âge, il est limité à 22 ans pour ceux qui obtiennent le Baccalauréat.
Bonne nouvelle toute de même pour les étudiants, le gouvernement entend créer un fonds d’appui aux études supérieur (FAES) et la possibilité de prêt étudiant aux étudiants qui en font la demande.
« Il s’agira de mettre en place une structure qui, outre le soutien de l’Etat, combine d’autres sources de revenus afin de mieux répondre aux attentes des jeunes togolais et à leur permettre de mener à terme leur parcours de formation », a déclaré Nicoué Broohm.
Pour le ministre, l’Etat compte adopter ces mesures pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans de meilleures conditions.
Si la mesure est adoptée en Conseil des Ministres avant la rentrée universitaire prochaine, elle devra être effective et il n’est pas sûr que les étudiants avalent facilement cette pilule.
En effet si le gouvernement est imbu par le souci d’excellence dans l’enseignement supérieur, il ne devrait pas ignorer plusieurs réalités qui concourent à l’excellence dans les études. Le social, les conditions d’étude, la pauvreté ambiante dans les milieux ruraux, etc. ne sont pas des facteurs qui permettent aux fils de pauvres d’exceller dans les études.