Alex Mikodome Koffi Edoh a soutenu avec brio le 16 avril dernier sa thèse de doctorat unique en art, culture et développement. Journaliste ayant travaillé pendant de nombreuses années au ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation, Dr Alex Edoh a abordé la « Contribution de la culture à la gestion intégrée de l’espace frontalier sur le littoral Togo-Ghana ». Le jury lui a décerné une mention très honorable avec les félicitations.
Pour réaliser cette thèse, Dr Alex Edoh est parti du manque de développement de l’espace frontalier Togo-Ghana. Le chercheur a analysé la convergence culturelle entre les communautés Aflao des deux côtés de la frontière.
La présence d’indicateurs alarmants de pauvreté dans une zone à proximité de la capitale togolaise a poussé M. Edoh à poursuivre la recherche dont les résultats ont abouti à cette thèse.
Son approche pédagogique l’a poussé à administrer un échantillon de questionnaire des deux côtés des frontières pour la collecte des informations. A l’issue, il a proposé des approches de solutions.
« Nous avons trouvé que ce n’est que la coopération entre les communes situées de part et d’autre de la frontière qui peut amener à corriger ce déficit de développement… L’Agence nationale de gestion intégrée des espaces frontalières devrait favoriser la coopération entre les communes qui sont encore réticentes au sujet de cette coopération. J’ai constaté qu’il y a une volonté manifeste du côté du Ghana. Les choses pouvaient aller vite au Togo avec une agence dotée d’autonomie », a déclaré Dr Alex Edoh.
Le jury était composé de Essohanam Batchana, Professeur titulaire d’Histoire à l’Université de Lomé, Lolowou K. Hetcheli, Professeur titulaire en Sociologie politique à l’Université de Lomé, Professeur Codjo A. Kpatchavi du Bénin, membre du jury et Akilou Amadou, Professeur d’Economie à l’Université de Lomé et Président du jury.
Prof Amadou a estimé que le sujet de la thèse a tout son intérêt. Selon lui, le candidat a montré qu’il est possible de promouvoir le développement à partir de la culture et mettre les populations à l’abri du besoin.
« Cela permettra d’éviter aux populations de l’espace frontalier de s’engager dans des activités illégales. De ce point de vue, nous pensons que c’est une thèse très intéressante qui peut aboutir à la mise en œuvre de projets de développement communs entre nos deux pays pour élever le niveau de vie des populations en question », a indiqué Prof Amadou.
A l’unanimité, le jury a jugé l’impétrant digne de porter le titre de docteur. Il lui a décerné une mention très honorable avec les félicitations. Alex Edoh entre ainsi dans le cercle prisé des docteurs en art, culture et développement.