Prof Akodah Ayewouadan a expliqué vendredi la nécessité pour les organes de presse au Togo de se muer en entreprise de presse. Selon le ministre de la communication et des médias, la mutation d’un organe de presse en société garantit aux journalistes une forme de sécurisation dans divers domaines. Le projet tel que l’exige le nouveau code de la presse vise aussi, d’après le porte-parole du gouvernement à amener les journalistes à « s’unir » dans le cadre de leur profession.
Prof Ayewouadan est clair. Une presse en individuel court le risque d’exposition de son patrimoine.
« Si vous imprimez quelque part à crédit, l’imprimeur peut décider de saisir tous vos biens. En tout cas si ce sont tous vos biens qui permettent de régler la dette. Mais lorsque vous basculez en société et que vous créez par exemple une SARL qui est le modèle pour moi le plus séduisant, ce sont les apports que vous avez mis à la disposition de la SARL qui sont exposées »
a conseillé le ministre en charge de la communication vendredi à Atakpamé.
Le ministre qui intervenait ainsi dans le cadre d’une session de formation sur le nouveau code de la presse ajoute qu’il y a une dimension de sécurisation qui est importante à laquelle on doit rajouter les avantages liés à la protection sociale des employés et les avantages fiscaux quand on évoque l’idée de société de presse.
Le porte- parole du gouvernement fait observer par ailleurs qu’au Togo tout le monde a plus ou moins un organe de presse écrite, un organe de presse en ligne ou une radio. Et que malheureusement tous ces propriétaires d’organe fonctionnent à perte ou de façon inefficace.
« Je vous donne cet exemple : ici aujourd’hui il y a une manifestation chacun des 3 organes envoie un journaliste pour couvrir. Or si ces 3 organes se mettaient ensemble en réunissant leur moyen et en mutualisant, ils enverraient un seul journaliste et le seul article qui découlera de cette activité pourrait être exploité sur 3 plateformes différentes (presse écrite, presse en ligne et la radio) ».
a-t-il déploré
Prof Ayewouadan souligne dans le même ordre d’idées que la mutualisation constitue une force parce qu’elle permet aux professionnels des médias de mettre ensemble les moyens pour obtenir de résultats probants. A cet effet, il pense que c’est d’ailleurs parce que les médias doivent se regrouper qu’il est intéressant d’aller vers une structure sociétaire. La finalité sera de travailler sous contrat et que chaque contractant soit rémunéré en fonction de sa participation à la société.
« Mon vœu le plus ardent reste quand-même un regroupement des acteurs de la presse. Parce qu’aujourd’hui au regard de la situation qui est la nôtre, le secteur n’est pas viable et le challenge c’est de faire de telle en sorte que nous tous nous puissions vivre de notre métier ».
, a conclu le ministre