Le groupe des 08 organisations de la société civile examine le projet de loi portant liberté d’association au Togo adopté par le gouvernement togolais le 07 avril 2016. Il est ouvert mardi à Lomé en présence de Matthias Veltin ambassadeur de l’Allemagne au Togo, un séminaire de 2 jours sur « Le droit à la liberté d’association au Togo ; enjeux et perspectives ». Il est question de s’interroger sur ce qu’impliquerait réellement la modification de cette loi 1901 et le danger que court la liberté associative au Togo.
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De façon générale, la rencontre de Lomé a pour objectif de créer un espace citoyen d’échanges et de réflexion permettant aux organisations de la société civile du Togo de s’approprier le contenu et les insuffisances de la loi du 1er juillet 1901 actuellement en vigueur au Togo et d’analyser les besoins et les implications réelles de la modification de cette loi sur la vie associative.
Il s’agit à cet effet, d’amener les acteurs de la société civile à prendre conscience des besoins et implications réelles de la modification de cette loi conformément au contexte togolais d’une part, et d’autre part, faire une analyse des points d’attention des restrictions intervenues dans les pays ayant opéré des réformes sur la dite loi et à la fin sortir un communiqué de presse sur les conclusions du séminaire.
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Selon le G8 (ACAT -TOGO, ATDPDH, CJPDH2D, FIT, GRAD, SADD, SYDEMINES, SYNPHOT) à chaque fois qu’un pays a voulu modifier la loi de 1901, cela s’est traduit par une régression de la liberté associative. Il s’avère indispensable de se mobiliser pour participer à cette réforme annoncée au Togo depuis 2016.
« Nous voulons renforcer les capacités des organisations de la société civile, de la presse et des organisations syndicales pour qu’elles aient des outils nécessaires pour participer inclusivement à cette réforme » a indiqué Bruno Germain Haden, secrétaire général d’ACAT-Togo.
Notons que la modification de la loi de 1901 s’est soldée par une vague de restriction de la liberté d’association dans plusieurs pays tels le Burundi, l’Ethiopie, le Congo et la Mauritanie. A bien des égards, elle semble pré-augurée un nouveau mécanisme de musèlement de la société civile et partant l’étouffement des difficiles transitions démocratiques en cours sur le continent.
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