L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD-Togo) se démerde pour se sortir des sentiers battus principalement à l’ère de la Covid-19. Un speed dating professionnel pour les directeurs généraux des systèmes financiers décentralisés a été organisé jeudi à Lomé dans ce sens. A l’heure du bilan, on note plusieurs solutions qui entrent en jeu dans le cadre du renforcement des capacités des participants. Essentiellement, la nécessité d’œuvrer à l’inclusion financière en intégrant l’environnement, la concurrence, la digitalisation puis assurer la résilience des SFD à la Covid-19.
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La rencontre a réuni les directeurs généraux des SFD, les administrateurs et élus des SFD, les consultants en finance inclusive, les prestataires et partenaires des SFD du Togo.
C’était un cadre de réflexion, d’échange et aussi de partage d’expériences des différents acteurs qui ont fait leur nom dans le domaine.
« Nous sommes un rêveur ; nous avons des objectifs, nous avons des ambitions et nous essayons de les atteindre. C’est compte tenu des objectifs que nous avons que depuis notre parcours professionnel plus d’une trentaine, nous nous sommes dit qu’il fallait non seulement travailler mais il fallait également entreprendre. Aussi prendre en compte l’importance des ressources humaines en sachant que ce sont elles qui sont au centre de toute réussite d’entreprises. Il faut que le patron ait une attention particulière pour son personnel », a partagé José Kwassi Symenouh, PDG de La Protectrice.
Sur le sujet de la Covid-19, Komi Bassina reconnait que le secteur de la microfinance au Togo est touché par la crise mais fort heureusement il est résilient. Le directeur général de l’APSFD-Togo se réjouit du fait que les institutions de microfinance se sont montrées résilientes face à la maladie d’abord en faisant face aux conséquences de la crise et ensuite en se projetant sur la relance des activités.
« Les institutions de microfinance essaient d’innover en s’adaptant au nouveau contexte imposé par la Covid-19 », a-t-il ajouté.
Qu’à cela ne tienne, Adrien Kokoumeh Fedy invite les microfinances à analyser cas par cas la situation des personnes qui sont sous crédits. Il sera question de regarder avec ces personnes l’état actuel de leurs activités et réadapter les calendriers de remboursement.
Sur le volet épargne, l’ancien directeur général de la FUCCEC Togo recommande que l’épargne soit rendu disponible à tout moment à chaque client qui en fait la demande. Selon lui, ce n’est pas le moment d’injecter beaucoup de crédits au détriment de l’épargne
« Il incombe dans ce cas aux dirigeants des institutions financières de réorganiser la gestion du crédit et rendre l’épargne disponible. C’est tellement important. Mais aujourd’hui tout le monde parle de digitaliser ; cela ne doit plus rester juste des choses qu’on dit dans la bouche, un véritable chantier doit être ouvert là-dessus pour que les gens puissent opérer de loin », a conclu M. Fedy.
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