L’Association des Journalistes pour la Promotion des Droits de l’Homme au Togo (AJPDH) se sent interpellée sur le sexisme auquel est victime la gente féminine sur les médias. Elle a organisé mercredi à Lomé une conférence-débat sur la thématique. In fine, un appel a été lancé aux différents acteurs du domaine de la presse de refaire l’image de la femme qui reste écornée sur les médias depuis fort longtemps.
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La conférence débat a été placée sous le thème « L’image de la femme dans les médias et au sein de l’opinion : Rôle et responsabilité des médias ».
Elle a rassemblé autour de la table, ancien ambassadeur du Togo en Allemagne, membre de la HAAC, journaliste et actrice de la société civile.
Durant une heure, les panelistes ont fait un zoom sur le sexisme dans les médias qui existe selon eux depuis des années. Que ce soit Sogoyou Keguewe ou Marthe Fare ou encore Aminata Adrou, les propos sexistes et la présentation d’une image stéréotypée des femmes sur les médias sont aussi vieux que le monde. Nul ne saurait par une baguette magique changer le cours des événements. Mais par contre il faut des efforts dans ce sens.
M. Keguewe, propose l’initiation des journalistes aux textes en vigueur pour qu’ils jouent à un rôle de sensibilisation et de changement de mentalité.
« Il faut que les journalistes soient formés et qu’un effort de vulgarisation soit fait. C’est le seul moyen qui peut contribuer à améliorer l’image de la femme », a indiqué l’ancien ambassadeur du Togo en Allemagne.
L’ancien journaliste invite par la même occasion les confrères à sortir du sensationnel et à ne regarder que dans la femme ce qu’elle a de meilleur ou ce qu’elle produit de bon.
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Même son de cloche chez Marthe Fare. La journaliste- communicatrice, activiste des réseaux sociaux exhorte à ce que les internautes cessent de publier des images avilissantes de la femme sur les réseaux sociaux.
Pour sa part, Aminata Adrou dévoile qu’au Togo l’autorité de régulation va amener les médias à respecter la signalétique pour atténuer en un tant soit peu le phénomène.
« Dans les jours qui vont venir, nous sommes en train de réfléchir pour que tous les médias, notamment les télévisons, puissent respecter la signalétique à travers les programmes des chaînes. Cette signalétique permettra en sorte que lorsqu’il y a des films un peu trop sexuel, que les chaînes concernées puissent informer le publique », a détaillé la membre de la HAAC.
A l’ouverture des discussions, Estelle Koudjonou a expliqué que la tenue de cette conférence-débat fait suite aux commentaires qui ont suivi la nomination de diverses femmes aux postes de responsabilité au Togo ces derniers jours.
« Tout porte à croire que parce qu’elle est femme, elle ne peut assumer cette responsabilité par ses compétences et c’est par affinité avec X ou Y, ce qui n’est pas le cas quand », a minimisé la présidente de l’AJPDH.
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