Le parti politique Mouvement du Peuple pour la Liberté, (MPL) a dressé en conférence de presse, le bilan de l’année 2020. C’était à l’occasion de la commémoration du 58è anniversaire de l’assassinat du premier président togolais, Sylvanus Olympio. Les leaders de cette formation politique annoncent plusieurs actions pour cette nouvelle année et appellent les leaders de l’opposition à mettre fin à la guerre d’hégémonie qui paralyse la lutte.
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Selon Pascal Yigbé, premier vice-président MPL, l’année 2020 a été, pour la classe politique et pour l’ensemble des citoyens, une année particulièrement marquée par les déceptions politiques, les crimes politiques et économiques, sans oublier la crise sanitaire qui sévit jusqu’à ce jour.
Les responsables du MPL accusent les partis politiques de l’opposition d’avoir une fois de plus accompagné le régime à une élection présidentielle. Ceci, sans avoir les garanties nécessaires de contrôler et de garantir la victoire du peuple ni la capacité de récupérer le pouvoir et de l’exercer en cas de victoire.
« L’élection du 22 février dernier a eu le mérite de creuser davantage le fossé déjà béant qui existait entre les combattants d’un même bord politique. Cette opposition qui continue de s’entredéchirer, par attaques verbales sur les médias ou sur les réseaux sociaux, laisse libre cours au régime cinquantenaire pour déployer ses tentacules et asseoir son hégémonie sur le pays », a déploré M. Yigbé.
Le MPL remarque aussi que la participation à cette élection a contribué au découragement du peuple togolais. C’est pourquoi, malgré les appels incessants à la résistance, le peuple, s’estimant victime d’une escroquerie politique, est resté inactif jusqu’ici.
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Le parti appelle au sens du patriote de ses pairs de l’opposition pour qu’ensemble, se remettent rapidement au travail, afin de redonner espoir à ce peuple « meurtri » qui ne demande que la rigueur et la discipline dans la lutte en vue de son aboutissement.
« C’est seulement à ce prix que nous pourrions faire bagarre à ce régime qui, fort de ses expériences en fraude électorale, prépare à nouveau une autre mascarade pour les régionales », révèle-t-il.
Le MPL a déploré également les bavures policières qui ont accompagné les premiers de l’état d’urgence sanitaire décrété par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé pour contrecarrer la propagation de la pandémie du coronavirus.
Le parti point une gestion sélective et discriminatoire des mesures d’accompagnement que le gouvernement avait instaurées.
Au sujet des libertés publiques, le MPL dénonce une nette régression des libertés de la presse.
« Le MPL a assisté en son temps, avec regret et amertume, à la condamnation du journal Alternative et de son Directeur de publication Ferdinand Ayité », dans le procès qui les opposait au sieur Adjali. A cela s’est ajouté le harcèlement d’autres organes de presse notamment le ‘’Quotidien, Liberté, Fraternité ‘’, pour ne citer qu’eux », indiquent les dirigeants du parti.
La formation politique qui dit travailler pour relancer la lutte annonce avoir entamé sur le terrain une action libératrice. Il s’agit notamment d’une sensibilisation effective, qui se fait à l’endroit de la population, sans médiatisation. Les autres partis politiques sont invités à travailler dans ce sens.
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